Pourtant, cette chanteuse que les téléspectateurs marocains ont connue grâce à l’émission « Noujoum Al Ghad » en 1998, n’a pas eu la notoriété souhaitée du fait qu’elle a choisi la chanson classique D’autre part, Houda a connu bien des déceptions en Egypte et au Liban où elle avait participé à une émission de Rotana pour découvrir de nouveaux talents mais elle n’a pas pu aller très loin car le jury l’en avait empêchée. Elle a repris courage et n’a pas lâché prise ; elle est convaincue de son talent et de ses capacités. Et c’est par hasard qu’elle retrouvera Rotana après une rencontre fortuite avec l’un des responsables de cette chaîne qui, après l’avoir entendue chanter, s’est étonné qu’elle n’ait pas été sélectionnée. Mais à quelque chose malheur est bon. Ainsi le responsable lui a ouvert grandes les portes de cette chaîne et elle finit par figurer parmi les meilleures voix. Cette rencontre a débouché sur un contrat de trois ans au cours desquels elle a enregistré un album intitulé « Irtahat » qui lui a demandé une année de travail. Elle est parvenue également à convaincre Rotana de produire une chanson en clip en dialecte marocain, ce que normalement on refuse dans ces régions.
Mais comme elle était convaincue du succès de cette chanson et du clip, les responsables de Rotana ont répondu à son attente. Pour elle, il n’y a pas de raison que les Marocains ne puissent pas chanter dans leur dialecte alors que tous les pays arabes le font. Il n’est donc pas normal, pense-t-elle à juste titre, que les chanteurs marocains soient obligés de chanter en d’autres dialectes pour se faire comprendre. Pour son engagement avec Rotana, la surprise fut grande lorsque Hind leur a déclaré qu’elle avait écrit et composé sa nouvelle chanson. Mieux, elle a promis de rompre son contrat si la chanson ne marche pas mais c’est le contraire qui s’est passé.
Les effets de la crise mondiale n’étaient pas sans toucher Rotana qui a dû rompre avec nombre de chanteuses mais pas Houda qui a estimé que c’était là une bonne mesure surtout lorsqu’on constate que plusieurs chanteuses ne méritent pas autant de tapage et de publicité puisqu’elles n’ont aucun vrai talent. C’est en quelque sorte un juste retour des choses, ce qui devrait assainir un peu la situation et permettre une sorte de sélection naturelle.
En tout cas, avec ou sans Rotana, Houda a su imposer son style, sa voix et même ses paroles et ses compositions. Cette réussite est due à ses atouts artistiques certes, mais aussi et surtout à sa détermination et à sa conviction. Aujourd’hui, le chemin est bien tracé pour cette chanteuse qui, malgré des déceptions, vole de succès en succès.