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Abdellah Ouelladi a été de tous les combats. De la défense de la préservation des droits et de la dignité humains, le combat pour l’égalité, au combat politique pour l’établissement de l’Etat de droit en passant par les grandes questions internationales : Palestine, Irak, Afrique du Sud, … le défunt n’a jamais ménagé ses efforts pour les bonnes causes et a côtoyé de grandes figures du militantisme mondial pour la liberté et les droits humains : Yasser Arafat, Nelson Mandela, Abderrahmane Youssoufi, Kofi Annan, …
Ce défenseur des droits humains croyait sincèrement en l’universalité des valeurs du droit international. Militant de gauche, il s’est opposé à la campagne sécuritaire qui a suivi le 16 mai 2003 contre les islamistes soupçonnés, car il pense que «le principe de présomption d’innocence est sacré. Il sert aussi bien le prévenu que le citoyen qui peut, du jour au lendemain, se retrouver à la place, peu enviable, d’accusé. Je pense que nous ne pouvons pas combattre la haine par la haine. Si nous condamnons au préalable dans nos têtes, le procès devient simple formalisme». Pour lui, l’OMDH est « une association humanitaire aux standards internationaux, en même temps indépendante des partis politiques et des pouvoirs publics. L’idée était d’être au service des droits de l’Homme tels qu’universellement reconnus ». Convaincu de l’essence de la justice transitionnelle, il a soutenu l’IER tout en se démarquant et en adoptant une position critique. Il avait d’ailleurs demandé à la création de cette instance d’associer le concept de «vérité» aux deux concepts portés : Equité et Réconciliation. Par ailleurs, il était convaincu que c’était le bon chemin à suivre. Sans équivoque, il avait déclaré à l’ouverture du dernier congrès de l’Organisation : « Même si nous souhaitons le faire (le procès des responsables des violations graves des droits de l’Homme du passé), notre justice n’est pas qualifiée pour l’instant et notre Code pénal doit subir un certain nombre de changements pour rendre opérationnelle cette lutte contre l’impunité».
Feu Abdellah avait des qualités intrinsèques d’écoute, de sincérité, d’ascèse, … Ce sont ces mêmes qualités qui ont fait de lui un grand leader et un grand homme, à qui la patrie doit être reconnaissante. Mehdi Ben Barka, cher au défunt et sujet de son travail de quête de vérité, disait de cette catégorie d’hommes (Nos responsabilités. 19 mai 1957) : « Il y a des qualités qui ne peuvent être acquises et qui sont pourtant indispensables au cadre. Elles se rattachent à la disponibilité intellectuelle et au penchant naturel qui font qu’un homme ou une femme est apte à l’encadrement. Il s’agit de la fidélité et de l’abnégation au service de l’intérêt de la patrie mis au-dessus de l’intérêt personnel».