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«La sortie du Royaume-Uni de l’UE n’a rien d’actualité. Il s’agit d’une question ancienne qui remonte aux années 1990. Précisément lors du passage à la monnaie unique. La Grande-Bretagne a rejoint l’UE très tardivement et elle a toujours eu des réserves sur son adhésion à cette Union. Donc, ce débat sur le Brexit est un débat intereuropéen qui concerne en premier lieu les Européens. En d’autres termes, il s’agit d’un conflit de positionnement entre les forces économiques européennes (l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni) », nous a indiqué Hicham Attouch, président du Forum des économistes marocains.
Donc le Maroc n’est-il pas concerné par cette sortie ? « Absolument pas ou dans une moindre mesure. En Effet, nous n’avons pas des relations économiques fortes avec le Royaume-Uni et, du coup, le Brexit n’aura pas d’impact direct et fort sur les échanges entre Rabat et Londres, que ce soit au niveau des échanges commerciaux ou celui des services. Le volume des importations est moins important. Idem pour le nombre de touristes qui passent leurs vacances au Maroc. Ils sont loin derrière les Français, les Espagnols et les Allemands. Le déficit de la balance commerciale entre le Maroc et le Royaume-Uni est estimé à la fin de 2015 à 1,98 milliard de DH, un faible chiffre au vu du solde de notre balance commerciale qui s’élève à 300 milliards de DH. Ce volume d’échange est identique aux échanges avec des pays moins performants économiquement comme l’Egypte à titre d’exemple», nous a expliqué notre source. Cette dernière ajoute qu’il n’y aura aucun impact au niveau de l’échange monétaire. « Le Maroc est adossé à l’euro et compte un panier monétaire diversifié. Il est vrai que le Brexit déstabilisera l’euro mais pas pour longtemps. Ce facteur aura un léger impact sur les exportations marocaines (agriculture et pêche) vers le Royaume-Uni mais pas sur le volume de ces exportations qui restera inchangé et ne sera pas impacté. A noter que la livre sterling reste une monnaie forte et stable puisqu’elle est soutenue par une économie britannique forte ».
Le président du Forum des économistes marocains estime, par ailleurs, que le Brexit aura un impact mais minime sur les transferts des MRE. « Il y aura un effet sur ces transferts et un jeu d’équilibre au niveau de l’échange mais ce problème devra être surmonté avec une monnaie de rechange. Ceci d’autant plus que les MRE résidant en Grande-Bretagne ne représentent pas une grande communauté », nous a-t-il affirmé.
La situation risque-t-elle de changer dans l’avenir? «Je ne le pense pas puisque le Maroc a adopté depuis quelques années une stratégie de diversification de sa clientèle. Mais nos responsables doivent maintenant affûter leurs armes de négociations et trouver les bons arguments auprès des partenaires économiques du Royaume», a conclu Hicham Attouch.