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Vitesse, dribble, percussion: en apparence, rien ne manque au surdoué Hazard et les joueurs de son espèce sont trop rares pour que la Ligue 1 puisse s'offrir le luxe de les ignorer.
Ce n'est donc guère surprenant si, après avoir régné sur le Trophée du meilleur espoir (2009, 2010), le Belge obtient la consécration suprême au terme de la saison la plus aboutie de sa jeune carrière (7 buts, 9 passes décisives).
Avant même de l'observer grandeur nature en Ligue des champions, l'Europe est déjà conquise par ce génie si précoce et dans les semaines qui viennent, les plus grandes écuries ne vont pas manquer de taper à la porte des dirigeants du Losc pour se renseigner au sujet de l'attaquant, sous contrat jusqu'en 2015 et dont la valeur marchande se situerait autour de 30 millions d'euros. Le 12 mai, le président de l'Inter Milan Massimo Moratti avait ainsi déclaré que Hazard était un joueur "surprenant". "Il me semble que ça peut être un joueur très intéressant, avait-il ajouté. Mon fils (Angelomario Moratti, vice-président du club, ndlr) me dit toujours que nous devrions prendre Hazard, mais nous ne l'avons pas contacté."
Un peu plus tôt, c'était Zinédine Zidane en personne qui avait adoubé le Belge. "Il sera prochainement un très grand joueur, il représente l'avenir, avait affirmé en avril l'ancien N.10 légendaire de l'équipe de France qui fait office de conseiller du président du Real Madrid Florentino Perez. Il a la classe et il ajoute à cela une incroyable rapidité d'exécution."
Absences
Un examen plus attentif des performances du Belge doit pourtant nuancer ce tableau idyllique, dévoilant une marge de progression énorme. Malgré des statistiques en perpétuelle évolution depuis ses débuts professionnels avec son club formateur le 25 novembre 2007 à 16 ans, Hazard a encore le défaut de la jeunesse et il lui manque toujours ce qui fait la différence au plus haut niveau: la régularité.
Alors que Gervinho (15 buts, 9 passes décisives) ou Moussa Sow (22 buts) ont grandement contribué au doublé lillois, Hazard se contente de coups d'éclat, à l'image de ce but exceptionnel inscrit au stade Vélodrome contre Marseille (2-1), le 6 mars.
De fait, nul ne peut ignorer ses absences coupables et son incapacité à peser dans les grands rendez-vous comme lors des deux chocs décisifs face au Paris SG, en finale de la Coupe de France (1-0) et samedi le jour du sacre en L1 (2-2).
Un défaut et un dilettantisme pointés du doigt dans son propre pays, surtout par le sélectionneur Georges Leekens qui lui refuse obstinément une place de titulaire en équipe nationale.
Sans prendre de gants, l'adjoint de Leekens, Marc Wilmots avait parfaitement résumé en mars le cas Hazard. "Eden a tout pour arriver au top niveau, avait-il expliqué. Je ne parle pas de Lille, mais du vrai top niveau en Angleterre ou en Espagne. Mais pour y arriver le seul talent ne suffit pas. Il peut faire basculer un match à tout moment mais, dans son jeu, il y a encore des moments d'absence." Des commentaires qui ont le don de faire sortir de ses gonds l'entraîneur de Lille Rudi Garcia. "On dit que c'est une pépite mais c'est une mine d'or, a-t-il lancé au public lillois dimanche lors des festivités du titre. C'est un type formidable. Avec la Ligue des champions, il va encore se bonifier. Il y a des aveugles mais Eden va devenir le meilleur joueur de l'équipe de Belgique." Et si ce trophée du meilleur joueur de L1 n'était en réalité qu'un pari sur l'avenir?