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Ces augmentations qui interviennent juste après le mois de Ramadan ne peuvent faire l’heur des modestes bourses marocaines qui ont du mal à faire face à la vertigineuse hausse successive des prix de première nécessité et à joindre les deux bouts.
Contacté à ce propos par nos soins, Mohamed Benkaddour, président de la Fédération nationale des associations de consommateurs (FNAC), nous a affirmé qu’il s’attendait à ce que cette entreprise qui a réalisé en 2012 un bon chiffre d’affaires, se comporte en entreprise citoyenne au vu de ses excellents résultats financiers. A moins qu’elle n’ait voulu faire payer aux consommateurs marocains les 543 millions d’euros qu’elle a déboursés pour s’accaparer les 26,75 % du capital que détenait la Société nationale d’investissement et monter ainsi à 68,72% du capital de la Centrale Laitière.
Aussi, conseille-t-il aux consommateurs marocains de boycotter les produits de la Centrale Laitière et de reporter leur demande sur les produits de ses concurrents directs, puisqu’après tout la loi 06-99 n’a libéralisé les prix que pour permettre à la loi de l’offre et de la demande de jouer le plus librement possible. Et qu’en cas de baisse de ses ventes, la Centrale Laitière serait dans l’obligation de se remettre au diapason du marché national et de revenir à de meilleurs sentiments en alignant ses prix sur ceux en cours, a-t-il tenu à préciser. Ceci d’autant plus que cette entreprise créée en 1940 s’est arrimée, 10 années après sa naissance, au Groupe Danone et ce jusqu’à ce que l’Etat ne décide de la prendre sous son aile pour la céder en 1981 au Groupe ONA. Une situation qui a duré jusqu’à 2012, année au cours de laquelle Danone a décidé d’y prendre ses billes pour devenir l’actionnaire majoritaire de cette entreprise
Aussi, cette dernière n’a fait durant ses longues années que de bénéficier sinon du soutien de l’Etat du moins de son aide directe de la Caisse de compensation. Entre-temps, elle a vécu différentes phases de son histoire où elle a dû faire face à la concurrence déloyale de la contrebande des produits laitiers en provenance de l’Algérie et dont leur premier attrait fut le prix attractif. Pour Mohamed Benkaddour, l’actuelle augmentation que vient de décider la Centrale Laitière qui aura sûrement une incidence sur le coût de la vie des Marocains qui n’en peuvent plus, particulièrement en ces temps de crise, pourrait relancer cette activité illégale qui grèvera non seulement ses finances mais aussi celles de l’Etat et de son économie.
Pour sa part, la Centrale justifie sa décision par l’augmentation de la rémunération des producteurs, en l’occurrence les coopératives. N’ayant pas augmenté celle-ci depuis 2009, elle l’a fait en août dernier à un moment où les prix des autres matières premières et du transport avaient commencé à prendre l’ascenseur. Une situation que ses concurrents vivent pareillement mais qu’elles n’ont pas répercutée, jusqu'à présent, sur les consommateurs.