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Une manière de rappeler, si besoin en est, le calvaire que vivent au quotidien des milliers de femmes avec parfois le silence complice des autorités voire de la société.
«Que justice soit faite» s’insurge une militante féministe. Avant d’ajouter: «A travers ce sit-in, nous exprimons encore une fois notre ras-le-bol face à la léthargie du gouvernement. Difficile de ce fait de comprendre le retard accusé dans la promulgation du fameux projet de loi 103-13 relatif à la lutte contre la violence faite aux femmes. Ce dernier peine à être remis dans le circuit législatif ». Des préoccupations qui animent toutes les instances féministes.
Et pour cause, la situation sur le terrain est fort inquiétante, car même si les chiffres officiels parlent de quelque 6 millions de femmes sur un total de 9,5 millions, victimes de violences (2011), ils demeurent en deçà de la réalité. «C’est juste la partie visible de l’iceberg, le reste relève du tabou» comme ne manque de le rappeler notre activiste. Il s’agit pour l’Etat de s’impliquer davantage et de mettre à contribution l’expérience acquise en la matière par la société civile. Selon elle, c’est la seule façon de parvenir à des résultats plus concrets et de parvenir à une loi à la hauteur des engagements internationaux du Maroc en la matière et des exigences de la protection effective et efficace des femmes contre la violence.
Par ailleurs, il faut souligner au passage que la violence faite aux femmes constitue un phénomène planétaire. D’ailleurs, l’ONU Femmes en a fait l’une de ses priorités majeures. Elle avance à ce propos des statistiques préoccupantes qui indiquent «qu’une femme sur trois a été victime de violence physique ou sexuelle, principalement exercée par un partenaire intime. Environ 120 millions de filles ont été forcées à avoir des rapports sexuels ou à se soumettre à d’autres actes sexuels à un moment donné de leur vie et 133 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale».
Côté lois, les campagnes de plaidoyer dans le monde ont accéléré la prise de conscience et renforcé les initiatives pour stopper la violence. Pourtant, il subsiste des lacunes dans les lois, dans la mise en œuvre de dispositifs de protection juridique et dans les services essentiels. Le mouvement est engagé, mais il faut l’accélérer.