Vahid Halilhodzic continue de n’en faire qu’à sa tête. L’on dirait que le bonhomme tient à agacer tout le monde à travers ses sorties médiatiques faites d’ailleurs dans des supports non marocains. Cette fois-ci, le Franco-Bosnien a opté pour le quotidien sportif croate Sportske Novotsi pour avancer des dires confirmant qu’il camperait sur ses positions, n’en déplaise à ses employeurs. Pour lui, les choses sont claires et les données plaident en sa faveur après avoir qualifié le Onze national à la Coupe du monde Qatar 202. Tonnant à ce propos : « je parle sur le terrain. Mes résultats parlent en mon nom ». Il est en droit de se targuer de sa performance mais ça reste une prouesse à prendre avec des pincettes, tant que l’EN a bénéficié de tous les avantages possibles lors de la campagne des qualifications : Des éliminatoires à la maison, sans omettre face à des adversaires bien loin d’être catalogués parmi les foudres de guerre sur le plan continental. Pour les cas de Hakim Ziyech, Nousseir Mezraoui et Abderrezak Hamdellah, joueurs exclus du groupe, Halilhodzic ne veut rien savoir. Ripostant à une précédente déclaration du président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, soutenant que «l’équipe nationale reste ouverte aux meilleurs éléments » et qu’«on ne peut pas dire qu’il (Halilhodzic) est indispensable, tout comme Fouzi Lekjaa», Vahid Halilhodzic s’est fendu dans un impétueux «je n’ai aucun commentaire là-dessus et cela ne m’intéresse pas non plus». Il aurait pu faire profil bas et changer d’attitude le temps que cette déclaration déplacée soit oubliée. Loin s’en faut puisqu’il récidive en pire, faisant savoir au sujet des joueurs écartés «je n’ai même plus envie d’en parler. Je me suis consacré à mon équipe… Tout le reste, ce sont des histoires que quelqu’un impose ». Apparemment, Vahid Halilhodzic fonce tout droit dans le mur et la balle est plus que jamais dans le camp de la Fédération pour mettre un terme à un contrat qui ne peut plus se prolonger dans le temps. L’actuel sélectionneur a tout bonnement contredit les déclarations de son employeur en cherchant à les vider de leur sens. Fouzi Lekjaa est, de ce fait, sommé d’arrêter la mascarade. Les yeux sont désormais tournés vers la prochaine réunion prévue la fin de ce mois entre le président de l’instance fédérale et le sélectionneur national.