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C'est en ces termes que Habib El Malki, président du Centre marocain de conjoncture, a justifié la nécessité de la tenue d'Assises sur la conjoncture. Invité mardi matin de Radio Atlantic, le président du CMC a montré que l'abandon de la notion des plans quinquennaux et dont le dernier était en vigueur sous le gouvernement d'alternance mené par Youssoufi ne permet pas une meilleure visibilité. Et d'ajouter qu'il y a plusieurs plans sectoriels qui doivent être pilotés par un plan qui définit les objectifs et scrute les horizons pour une meilleure mesure d'une croissance dynamique.
Pour le membre du Bureau politique de l'USFP, l'organisation de ces Assises est l'une des conditions pour faire participer tous les acteurs et instaurer une culture qui engendrerait une ligne de conduite permanente pour une cohésion sociale. " On ne parle de croissance qu'à l'occasion de la discussion du budget ", a-t -il conclu. Et de se demander pourquoi la notion de plan dérange certains. Pour Habib El Malki, dorénavant, il faut parler de budget de croissance et non de budget de crise. L'invité de Radio Atlantic n'a pas manqué de préciser que le bulletin édité par le Centre marocain de conjoncture dans lequel l'on souligne la fragilité conjoncturelle de l'économie nationale n'est ni pessimiste ni optimiste mais plutôt réaliste.
" Certes le Maroc connaît ces dernières années une dynamique de croissance, mais elle reste très fragile et incertaine parce que, d'une part les pronostics concernant la campagne agricole ne se sont pas vérifiés totalement et surtout une crise forte et brutale continue de secouer nos principaux partenaires européens. Nous sommes une économie pré-exposée. Certains indicateurs (tourisme, transferts des MRE et investissements étrangers) clignotent entre l'orange et le rouge ", a expliqué le président du CMC. Et d'ajouter que le prochain budget ne doit pas prendre le rythme imposé par la conjoncture régionale et internationale.
A une question concernant les recettes fiscales à travers les baisses des impôts pour les sociétés et sur les revenus, Habib El Malki a estimé que la réforme fiscale est une bonne décision et un choix qui s'impose et s'inscrit dans la durée tout en précisant que les dernières mesures se sont effectuées dans un mauvais contexte marqué par la crise mondiale et qui s'est traduit par une diminution des recettes. " Mais une réforme fiscale ne produit ses effets que dans la durée ", a-t-il précisé, estimant que l'on atteindra les résultats escomptés de cette opération dans les trois années à venir.
En ce qui concerne la différence entre les prévisions de croissance du CMC et d'autres institutions, Habib El Malki a encore une fois précisé avec le sourire que le bilan du Centre marocain de conjoncture n'est aucunement pessimiste mais surtout réaliste et que ce sont des facteurs logiques qui ont été pris en considération pour dresser ce bilan sur la conjoncture tel l'impact de la crise financière, économique et sociale à l'échelle mondiale.
L'invité d'Atlantic a ajouté que la crise qui touche nos deux principaux partenaires européens ainsi que le coût des intempéries et la campagne agricole moyenne ont fait que le taux de croissance fixé initialement pour 2010 à 3,2% ne sera finalement que de 2,8%. Pour lui, la divergence entre les différentes prévisions est positive et doit engager un débat sur les modèles de prévisions sur la conjoncture.
A une question sur les recommandations du CMC, Habib El Malki a indiqué qu'il faut éviter les recettes faciles, maintenir l'investissement public et consolider la cohésion sociale. Le membre du Bureau politique de l'USFP a conclu que le prochain budget doit être un budget de croissance et non de crise. Il faut rationaliser les dépenses publiques. Pour l'intervenant, une réforme de la Caisse de compensation reste nécessaire. " Il faut faire sauter les verrous dans ce sens, aller de l'avant et éviter les grandes dépenses", a-t-il conclu.