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2M et Al Aoula ont adressé une critique acerbe au régime égyptien, qualifiant la prise de pouvoir par Sissi en 2013 de «coup d’Etat» contre le président Mohamed Morsi qui a été «élu démocratiquement» et indiqué que l’Egypte «vit dans le chaos» depuis lors.
Pour Abdelfattah El Belamachi, président du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, le langage utilisé par les deux chaînes est «inédit» et constitue un changement dans le traitement de la situation intérieure de l’Egypte depuis l’éviction du président islamiste.
«La manière avec laquelle a été traité ce sujet sur les deux chaînes pose problème. Car en l’absence d’une position du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, on ne sait pas si la position exprimée via ces deux médias constitue une position officielle, ou s’il ne s’agit que d’une initiative des responsables de ces deux médias comme réaction aux dérapages des médias égyptiens à propos du Maroc et de ses institutions», a souligné notre source avant d’ajouter que cet «incident» pourrait «avoir des répercussions sur les relations entre les deux pays».
A noter que le Maroc n’avait pas dénoncé le changement intervenu en Egypte en 2013, et que Rabat avait félicité Abdelfattah Sissi à l’issue de son élection à la présidence du pays en mai 2014.
Les journaux égyptiens ont rapporté ce changement de ton des médias audiovisuels marocains. Le journal Al Massri El Yaoum a estimé à ce propos que ces rétrospectives réalisées par les télévisions marocaines qualifiant Sissi de président ayant fait « un coup d’Etat », et le président déchu, Mohamed Morsi, de «président élu», sont «inédites» et dénotent d’un «changement dans la position officielle marocaine envers l’Egypte». La même source a ajouté que «le Royaume avait, auparavant, appuyé la feuille de route et les aspirations de l’Egypte à la stabilité avant de changer de cap, puisque la première chaîne marocaine ne peut diffuser que la position officielle de l’Etat».
Il convient de rappeler que depuis plus d’une année, le Maroc et ses institutions n’ont cessé d’être pris pour cibles par les médias égyptiens. Des insultes ont même été proférées par des journalistes égyptiens à l’encontre des Marocains à l’instar des insanités qu’avait proférées la journaliste égyptienne, Amani El Khayat qui avait prétendu que «l'économie du Maroc repose sur la prostitution et que le Royaume est l'un des pays les plus touchés au monde par le sida».
En l’absence de toute position officielle ou gouvernementale marocaine, les observateurs estiment que le ton utilisé par les deux chaînes de télévision pourrait n’être qu’un accident de parcours et qu’il ne reflète pas un éventuel changement dans la position de notre pays à propos de la situation en Egypte.