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Lesdits fonctionnaires ont observé hier une grève nationale et organisé un sit-in devant le siège de leur ministère de tutelle à Rabat.
« Nos collègues ont été arrêtés pour le seul fait d’avoir appliqué la loi à la lettre. Il est injuste qu’ils soient incarcérés pour avoir exigé la destruction immédiate, comme le stipulent les textes de loi, des poissons impropres à la consommation faute de documents attestant de leur origine », nous a indiqué Morad Elghazzali, secrétaire général du Syndicat des fonctionnaires de la pêche maritime. Et de poursuivre : «Nous sommes tous, aujourd’hui, des prisonniers potentiels et nous redoutons de subir le même sort que nos collègues d’Al Hoceima. Une situation qui profite largement aux trafiquants qui imposent leur loi. Et qui est le grand perdant dans cette affaire ? C’est l’Etat évidemment puisque les recettes générées par ce secteur vont sûrement diminuer ».
Même son de cloche de la part de Hamid Halim, secrétaire général du Syndicat des fonctionnaires de la pêche maritime-section Tan Tan qui nous a expliqué que la grève d’hier a été marquée par la participation de l’ensemble des fonctionnaires des services centraux et extérieurs du département de la Pêche maritime et qu’elle avait pour objectif de demander la libération immédiate des fonctionnaires mis en cause dans l’affaire Mohcine Fikri et leur poursuite en état de liberté provisoire. « Ce sont des fonctionnaires établis au Maroc qui n’ont pas d’antécédents judiciaires et qui présentent toutes les garanties juridiques requises», nous a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Ceci d’autant plus que leur arrestation est infondée puisqu’ils accomplissaient leur mission conformément aux lois en vigueur. Pour nous, il s’agit bel et bien d’une arrestation purement politique et non administrative ».
Notre source nous a indiqué, par ailleurs, que ce débrayage a été également observé pour mettre en lumière la situation des contrôleurs de la pêche qui exercent leurs fonctions sans être protégés. « Ces derniers sont insultés, menacés et même violontés comme ce fut le cas dernièrement à M’diq et Boujdour. Même les délégués ne sont pas épargnés comme en atteste le cas de celui de Tan Tan qui a été sauvé de justesse d’une agression».
Pour les fonctionnaires de ce département, les missions sont nombreuses et le personnel est débordé. « On exerce des prérogatives d’une grande importance sans pour autant être investis de l’autorité idoine ni du soutien des autorités locales. Pis, les contrôleurs sont les seuls à assumer leurs responsabilités alors qu’ils font partie des commissions multipartites de contrôle. Les contrôleurs sont appelés à se débrouiller seuls », nous a déclaré Hamid Halim. Et de préciser qu’il s’agit d’«une situation des plus compliquées vu la faiblesse des ressources humaines mobilisables».
D’après lui, le département en question compte 1.280 fonctionnaires dont 575 dans les services centraux et 200 contrôleurs assermentés répartis sur l’ensemble des ports, sites d’embarquement et eaux aménagés. « Les services de sécurité embauchent plus de 100 personnes par an alors que nos postes budgétaires ne dépassent pas les 10 sachant que les contrôleurs sont également censés protéger les richesses du pays et lutter contre le trafic et la contrebande. Au cours de cette année, on a demandé 120 postes. Une demande qui ne semble pas avoir été du goût du ministère des Finances qui nous en a donné seulement 10 alors que nos besoins sont énormes. A noter qu’au cours de cette année, 40 fonctionnaires sont partis à la retraite et 190 entre 2009 et 2016 alors que le nombre de personnes recrutées n’a pas dépassé les 140 », nous a-t-il expliqué. Une absurdité, selon lui, puisqu’il s’agit d’un secteur de grande importance qui draine près de 2 milliards de DH comme recettes au budget de l’Etat. « Ce débrayage n’est que le début et risque de se reproduire. Aujourd’hui, on a le soutien des professionnels, mais les choses peuvent se gâter après », nous a déclaré Hamid Halim. Et de conclure : « Il doit y avoir une valorisation des ressources humaines comme c’est le cas concernant les produits de la pêche. Sinon, les conséquences seront graves. Notamment sur les recettes de l’Etat et sur ses engagements avec ses partenaires étrangers ».