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Dans tout le pays, proviseurs, professeurs et infirmières scolaires stockent les flacons de désinfectant pour les mains, préparent les préaux pour des vaccinations de masse et concoctent des devoirs en ligne pour enfants malades.
"Faire face à la menace d'une épidémie de grippe va être difficile pour l'encadrement scolaire. Même si cela ne demande pas des ressources financières extraordinaires, cela demande du temps, que l'on ne consacre pas à l'enseignement", déclaré à l'AFP Russ Whitehurst, expert en éducation au centre d'études Brookings Institute.
Dans le pire des scénarios envisagés par le gouvernement, la résurgence du virus H1N1 pourrait causer jusqu'à 90.000 décès aux Etats-Unis.
Le gouvernement décourage désormais les écoles de fermer trop vite en cas d'alerte à l'épidémie pour éviter des problèmes de garde et d'absentéisme au travail qui peuvent avoir, sur une large échelle, des conséquences économiques dommageables.
"Nous nous sommes rendus compte au printemps que fermer les écoles de façon préventive n'a pas empêché le virus de se répandre", a déclaré mardi la secrétaire à la Santé, Kathleen Sebelius. Après l'apparition du virus en avril, 700 écoles ont fermé, parfois pendant une semaine.
Les recommandations officielles suggèrent aux professeurs de préparer des programmes de rattrapage à la maison et "de recourir à l'internet pour mettre des devoirs en ligne, faire la classe et rester en contact avec les élèves et leurs parents".
Pour l'hiver, on va enseigner aux enfants "l'éternuement de Dracula", une façon de tousser dans la pliure du coude pour éviter les contagions.
Les écoles seront aussi des lieux de vaccinations de masse. Gymnases et cafétérias se transformeront en cliniques lorsque le nouveau vaccin sera livré, seulement à partir de la mi-octobre.
Trois écoles sur quatre ont accepté de se transformer en clinique pour vacciner les populations, selon le Conseil des autorités scolaires (NSBA).
Mais les établissement font également face à des ressources en berne pour cause de crise économique.
"Il ne fait pas de doute que la récession a gravement entamé les budgets des Etats et les budgets locaux", ce qui entraîne des choix drastiques dans les dépenses, affirme M. Whitehurst.
Pour pallier la chute des revenus des Etats due à la récession, l'administration Obama a fourni 100 milliards de dollars à l'éducation, dans le cadre du plan de relance.
Cette rallonge n'a toutefois pas empêché certains Etats de réduire leurs budgets scolaires, comme à New York ou en Californie, Etat qui se débat dans une grave crise budgétaire.
"Des classes bondées, des programmes d'été annulés, une année scolaire raccourcie et pas de nouveaux livres: voici les douloureux résultats (..) de notre crise de trésorerie", expliquait récemment le surintendant des écoles de Californie, Jack O'Connell.
"Ce n'est pas uniforme. Cela dépend des Etats", assure M. Whitehurst.
"Certains Etats préfèrent couper dans leur budget de transports plutôt que dans l'éducation (...) tandis que d'autres conseils d'écoles vont demander aux parents de payer davantage pour certains cours ou d'autres activités", explique-t-il.
De leur côté, les parents resserrent les cordons de la bourse et ne comptent plus que dépenser 82,62 dollars en moyenne pour les fournitures scolaires de rentrée, une baisse de 7,7% par rapport à 2008, selon la Fédération nationale des détaillants.