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« La grève a eu un grand succès. Le taux de participation a avoisiné les 100 % dans tous les régions du Royaume », nous a déclaré Sadek Rghioui, secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement affilié à la FDT, en précisant que la nouveauté a résidé dans la participation de l’administration pédagogique au débrayage malgré la pression énorme qui a été exercée sur elle pour la dissuader d’y prendre part.
« Le directeur provincial de Ouarzazate a, pour la première fois dans l’histoire de l’enseignement au Maroc, procédé à l’envoi aux directeurs et inspecteurs de lettres par le biais d’un huissier de justice. C’est inédit et c’est une atteinte à la liberté syndicale », a précisé Sadek Rghioui avant d’ajouter : « Certains directeurs ont refusé carrément de répondre aux appels téléphoniques des directeurs provinciaux qui voulaient connaître les noms des enseignants grévistes».
Le dirigeant syndicaliste nous a également affirmé que le SNE-FDT est en train de recueillir les atteintes à la liberté de la grève, tout en dénonçant le fait que le ministère de l’Education nationale ait procédé, en décembre dernier, à des ponctions sur les salaires des inspecteurs d’Errachidia pour cause de grève.
Le débrayage national de jeudi est intervenu du fait que les séances de dialogue entre les syndicats de l’enseignement et le ministère de l’Education nationale qui ont eu lieu durant l’année écoulée n’avaient abouti à rien de concret. « Nous avons l’impression que le dialogue avec le ministère de tutelle n’est qu’un simple monologue qui n’a de finalité que de faire accroire que dialogue il y a bel et bien alors que celui-ci n’a nullement été productif », a martelé le secrétaire général du SNE-FDT. Et de préciser qu’« il y a des revendications qui nécessitent une enveloppe budgétaire. Mais la loi de Finances 2019 votée par la Parlement confirme qu’il n’y a aucune nouveauté dans ce sens. Pour nous, ce budget ne répond pas aux revendications légitimes des différentes catégories lésées du secteur de l’enseignement ».
Pour sa part, Bachir El Jabri, membre du bureau national du SNE-FDT nous a précisé que « tous les fonctionnaires de l’éducation nationale sans exception subissent une injustice flagrante. Ce que nous voulons, c’est qu’ils jouissent des mêmes droits que les autres catégories de la fonction publique ».
Il convient de rappeler que le bureau national du SNE-FDT avait récemment rendu public un communiqué dans lequel il a appellé le ministère de l’Education nationale à satisfaire les revendications de toutes les catégories de ses fonctionnaires lésés, tout en œuvrant à l’application du reliquat de l’Accord du 26 avril 2011 en créant notamment un nouvel échelon y compris pour les professeurs de l’enseignement secondaire qualifiant.
De plus, le SNE-FDT avait également appelé à l’application du principe de l’égalité des incitations financières pour les femmes et les hommes de ce département et de leur mise en adéquation avec celles des autres secteurs de la fonction publique. Il avait aussi demandé l’augmentation des salaires et le renforcement du pouvoir d'achat de tous les personnels et l’accélération du processus d’«introduction d'un nouveau statut qui réponde aux demandes justes des différents groupes afin de susciter une réelle mobilisation pour sauver l'éducation publique et aspirer à un avenir meilleur, tout en garantissant une éducation publique gratuite ».