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Au terme de cette journée sur “la greffe d’organes au Maroc entre Islam et éthique”, initiée par le CHU Hassan II de Fès à l’occasion de son premier anniversaire, les participants ont souligné la nécessité d’approfondir le dialogue avec les Oulémas (Conseil supérieur des Oulémas et ministère des Habous et des Affaires islamiques) dans l’objectif d’éclairer l’opinion publique sur un sujet d’actualité.
Les Oulémas doivent se prononcer de manière précise sur la problématique que soulève la greffe d’organes au même titre que les professionnels de la santé qui doivent travailler d’arrache-pied pour accompagner l’évolution du secteur, ont-ils estimé.
Ils ont, en outre, invité les médias et les responsables à assumer leur responsabilité dans ce débat visant à approfondir la réflexion sur un thème récurent.
Auparavant, le Pr. Raja Naji Mekkaoui a insisté sur l’obligation d’avoir le consentement préalable du donneur d’organes à greffer avant toute opération de prélèvement, ajoutant que ce consentement est toujours révocable par le donneur.
Si le donneur n’est pas en mesure de donner son avis, c’est à sa famille que revient le droit de trancher, en dépit du fait que nombre de spécialistes soutiennent que le cadavre ne lui appartient pas de droit.
C’est à Dieu, le Créateur, que revient la propriété du cadavre, a affirmé, pour sa part, le Pr. Mohamed Taouil, membre du Conseil supérieur des Oulémas.
Se référant à plusieurs doctrines, il a soutenu que ni le donneur, ni quelqu’un d’autre de sa famille n’ont le droit de faire don ou léguer des organes humains devant faire l’objet de transplantation sur une autre personne, car ils n’en sont pas les propriétaires.
Contrairement à la position de l’Imam Malik, certains Oulémas sont allés jusqu’à interdire de greffer à sa place un organe qu’une personne a perdu, a-t-il ajouté, laissant entendre que le débat est loin d’être clos sur une question touchant diverses disciplines.