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«Il s’agit de la première intervention de ce type menée par une équipe multidisciplinaire exclusivement marocaine incluant chirurgiens, réanimateurs-anesthésistes, infirmiers et coordination hospitalière», explique l’un des médecins ayant participé à cette greffe.
L’intervention a duré près de 8 heures (7h et 53minutes précisément) et a mobilisé 6 chirurgiens, 4 réanimateurs-anesthésistes, 4 infirmiers du bloc opératoire, les services de transfusion sanguine, de biologie, de bactériologie et d ‘anatomopathologie sous l’égide du directeur du CHU Ibn Sina.
Le receveur du don d’organe est une femme, âgée de 61 ans. Cette patiente a été transplantée pour une cirrhose d’origine virale (hépatite C) au stade terminal et pour laquelle aucun autre traitement n’était encore possible. L’intervention s’est déroulée en deux étapes. D’abord le prélèvement du foie effectué dans le cadre d’un don multi-organe (foie et rein) chez un enfant de 10 ans en état de mort encéphalique qui a été réalisé à l’Hôpital d’enfants du CHU Ibn Rochd à Casablanca en collaboration avec les équipes locales qui ont ensuite procédé à la transplantation rénale.
Le foie ainsi prélevé a été acheminé vers le CHU Ibn Sina à Rabat où la candidate à la transplantation était déjà admise au bloc opératoire.
C’est ensuite que l’équipe de chirurgie A du CHU de la capitale a procédé à la transplantation qui a consisté en l’implantation du foie prélevé avec reconnexion complète des vaisseaux après ablation du foie malade.
Selon les dernières informations dont nous disposons, le déroulement de l’intervention ainsi que les suites initiales en réanimation sont jugés comme satisfaisants.
Le développement de la transplantation hépatique au Maroc permet de redonner un espoir de guérison à nos concitoyens atteints de maladies hépatiques au stade terminal ou de certains cancers hépatiques. La transplantation est un soin complexe mais aujourd’hui parfaitement standardisé dont la principale limite réside dans la rareté du don d’organe. «Il faut saluer avec force l’extrême générosité des parents de l’enfant donneur qui malgré leur peine immense après la perte cruelle de leur jeune fils ont autorisé le prélèvement. Leur geste a permis de sauver deux vies humaines», conclut ce chirurgien.