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Anis Birrou, le ministre chargé des MRE et des Affaires de la migration, Fatema Marouane, celle à la tête du département de l’Artisanat, de l’Economie sociale et solidaire, Abdesslam Seddiki, le ministre de l’Emploi et des Affaires sociales et enfin Mohamed Louafa, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la Gouvernance font partie des responsables gouvernementaux qui ont été officiellement fixés sur leurs attributions. Dès son architecture connue, le gouvernement Benkirane II était annonciateur d’une guerre des attributions. Entre des compétences qui se chevauchent, des prérogatives qui se confondent et des ministres qui ne veulent rien lâcher à ceux ou celles délégués, le chef de gouvernement a à l’évidence pris tout son temps –et ce n’est pas fini- pour arbitrer, trancher, statuer. Conformément à la procédure, chaque ministre a adressé sa proposition d’attributions à Abdelilah Benkirane, qui, au final, a pris une décision.
Si certains ministres ont eu gain de cause et obtenu les pleins pouvoirs pour les prérogatives réclamées à l’image d’Ani Birrou qui est désormais Monsieur politique migratoire en plus d’être en charge des MRE, d’autres ont tout simplement été déboutés. Sans autre forme de procès.
L’un des exemples les plus éloquents est celui d’Abdesslam Seddiki, le ministre PPS de l’Emploi et des Affaires sociales. Ce responsable gouvernemental de gauche qui a vu les affaires sociales retomber dans son escarcelle a logiquement demandé la tutelle de l’Entraide nationale et celle de l’Agence du développement social tout en se positionnant tout aussi logiquement comme l’interlocuteur privilégié des associations oeuvrant dans le social. Benkirane ne l’a pas suivi.
Le chef de l’Exécutif a préféré donner raison à la ministre islamiste Bassima Haqqaoui qui a défendu bec et ongles ses platebandes auprès de celui qui est également son leader. La ministre de la Solidarité, de la Femme et de la Famille garde la main haute sur le social et Abdesslam Seddiki a fini par hériter d’organismes comme la CNSS, la CNOPS ou encore l’ANAPEC en plus de la gestion du dialogue. Résultat, il est plus ministre de l’Emploi que des Affaires sociales. « Il ne faut surtout pas se fier à l’intitulé de ce département. Un ministère de l’Emploi et des Affaires sociales, ça trompe énormément », ironise ce député de l’opposition.
Louafa, le ministre
pour rien
Mais c’est particulièrement un ministre qui a vu ses prérogatives se réduire en peau de chagrin et fondre comme neige à la faveur d’un remaniement ministériel. Mohamed Louafa, le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, sera le ministre des affaires et dossiers qui lui seront soumis par le chef du gouvernement. L’économie sociale, la compensation, l’économie numérique –des dossiers dont Najib Boulif avait la charge- ne font plus partie des prérogatives de Mohamed Louafa. Ministre pour rien, ministre à tout prix, celui qui s’est fait exclure de l’Istiqlal pour avoir refusé de démissionner de son poste gouvernemental, va très probablement continuer d’alimenter les conversations perfides et moqueuses. « Et dire que M. Benkirane a parlé des compétences exceptionnelles de M. Louafa à la télévision. On se demande bien pourquoi il ne les utilise pas ! », s’exclame cet Istiqlalien et fier de l’être.
Sur le front bruyant des attributions, l’issue du duel Benabdallah-Laenser est particulièrement attendue par les amateurs de sensations fortes. Certaines informations indiquent que Mohand Laenser, détenteur du portefeuille de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme, aurait bien obtenu les inspections régionales de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire ainsi que l’Institut national d’aménagement et d’urbanisme et de l’Ecole nationale d’architecture. Nabil Benabdallah, le ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville continuerait, lui, de gérer les délégations de l’habitat et de la politique de la ville.
D’autres ministres attendent de pied ferme la définition de leurs attributions. Ainsi en est-il de Najib Boulif, ministre délégué auprès du ministre de l'Equipement, du Transport et de la Logistique, chargé du Transport. Que va lâcher Abdelaziz Rabbah ? Boulif aura-t-il la responsabilité du dossier lourd de la lutte contre les accidents de la route avec tout ce que cela implique comme prérogatives, comme l’avait expliqué Abdelilah Benkirane ? Autant de questions toujours sans réponse.