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La dernière gaffe en date est signée Najib Boulif. Invité du forum de l’agence Maghreb Arabe Presse mardi 1er octobre, le ministre islamiste des Affaires générales a lancé aux journalistes qui le questionnaient sur la formation du nouveau gouvernement que « la liste est prête. Il ne reste plus qu’à la présenter au Roi ». Un scoop que M. Boulif était à l’évidence le seul à détenir.
Et pour cause, et après vérification auprès d’alliés de la majorité, aucune liste de ministres formelle et officielle n’a été encore préparée. Des noms de ministrables ont bien été communiqués de façon orale au chef du gouvernement. Sans plus. « Cela fait-il une liste de gouvernement en bonne et due forme ? C’est difficile à imaginer », soupire cet ancien ministre qui a connu des méthodes plus rigoureuses de remaniement ministériel. De quelle liste M. Boulif parle-t-il alors ? Dans le cas où elle existerait bel et bien, les alliés de la majorité, les leaders du PPS et du Mouvement populaire avaient-ils à l’apprendre par voie de presse et à travers la déclaration d’un ministre du PJD ? Ce mercredi 2 octobre, des ténors de la majorité affichaient leur désapprobation devant de telles méthodes. « Il y a des problèmes. Des problèmes de communication qui s’exacerbent parce que M. Benkirane ne veut pas réunir la majorité », se plaint l’un d’entre eux.
Les ratages sont-ils en train de devenir un mode de gouvernance chez Benkirane et ses ministres ? Il faut bien l’admettre. La hausse des prix des produits pétroliers à travers l’application du système d’indexation a été décidée par la seule frange pjdiste du gouvernement. Les partenaires de la majorité n’ont pas du tout été associés à une telle mesure qu’ils sont aujourd’hui les premiers à juger « impopulaire ». Najib Boulif, encore lui, a bien reconnu mardi que « le gouvernement n'a pas associé d'autres parties dans la prise de décision ». Il ira encore plus loin en balayant d’un revers de la main la réaction négative du PPS et du MP qui, dans des communiqués de leurs bureaux politiques respectifs, ont exprimé leur désaccord face à une indexation décidée en dehors de toute vision. Le ministre de la hausse des prix pétroliers ne l’entend pas de cette oreille.
«La polémique qu’ont suscitée les partis de la majorité vient du fait que le recours au système d’indexation n’a pas été discuté préalablement au sein des organes internes de ces formations politiques. Les positions négatives ont été uniquement l’oeuvre des militants », dira-t-il aux journalistes qui l’ont interpellé à l’occasion du forum de la Map dont il était l’invité.
Y a-t-il encore
un gouvernement ?
Mais c’est assurément la bourde de l’heure d’été qui ne passera pas à l’heure d’hiver et la double adoption d’un décret et d’un contre-décret qui feront date. Le gouvernement Benkirane a d’abord annoncé le passage à l’heure d’hiver qui devait avoir lieu dans la nuit du 28 au 29 septembre. Un décret avait été adopté pour ce faire et une campagne de communication avait même commencé pour annoncer le retour à l’heure GMT. Mais c’était compter sans la précipitation d’un Exécutif à bout de souffle. Samedi 28 septembre, les ministres sont réunis en Conseil de gouvernement « extraordinaire » pour adopter un décret prolongeant l’heure d’été jusqu ‘à la fin du mois d’octobre. Les explications forcées de M. Guerrouj, le ministre haraki de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, n’auront convaincu personne, contribuant au contraire à semer plus encore la confusion et le doute chez une opinion publique qui se demande s’il y a encore un gouvernement…