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“Je suis très fier de ce nom, parce qu’il représente la synthèse entre la Ligue et le M5S”, a affirmé Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles.
Avant mercredi, la seule apparition publique dans un contexte politique de cet universitaire discret à la mèche brune rebelle datait d’avant les élections du 4 mars, quand le M5S l’avait présenté comme possible ministre de l’administration publique.
“C’est un expert absolu en simplification, +débureaucratisation+, rationalisation de la machine administrative que tant de nos entreprises demandent”, assure Matteo Salvini, patron de la Ligue.
Les deux hommes ont proposé lundi le nom de M. Conte au président italien, Sergio Mattarella, qui a temporisé, redoutant que cet inconnu ne fasse pas le poids devant les ténors des partis qui l’ont choisi et qui devraient être ses ministres.
Né en 1964 à Volturara Appula, village de 500 habitants dans les Pouilles (sud), Giuseppe Conte a grandi auprès d’un père secrétaire communal et d’une mère maîtresse d’école à San Giovanni Rotondo, la ville de Padre Pio, le saint le plus révéré d’Italie.
Il est le premier chef de gouvernement originaire du sud de l’Italie depuis près de 30 ans. “C’est quelqu’un qui vient de la périphérie de ce pays (...), qui s’est fait tout seul, un dur”, a assuré M. Di Maio.
Giuseppe Conte a fait de brillantes études de droit à la Villa Nazareth, une université catholique pour étudiants défavorisés à Rome.
Son CV évoque ensuite des séjours de “perfectionnement” pendant l’été dans les universités les plus prestigieuses du monde: Yale, New York, Sorbonne, Cambridge...
Ces quelques lignes ont provoqué une polémique parce que plusieurs de ces établissements, interrogés par l’AFP, ont expliqué ne pas avoir trace de lui. Ses séjours étaient essentiellement des activités de recherches personnelles dans les bibliothèques des établissements.
Dans le même temps, il a enseigné dans des facultés de droit en Sardaigne, à Rome, à Florence ou à Malte et était jusqu’à récemment professeur de droit privé à Florence, tout en exerçant dans un cabinet d’avocats dans la capitale.
Il a été aussi membre du Conseil d’administration de l’Agence spatiale italienne, consultant juridique de la Chambre de commerce de Rome ou encore membre du comité de surveillance de plusieurs sociétés d’assurances en faillite.
Séparé de son épouse, il a un fils de 10 ans avec lequel il partage sa passion pour le football.
Lui qui a voté à gauche la majeure partie de sa vie va désormais diriger des ministres d’extrême droite.
“Je pense que les schémas idéologiques du XXe siècle ne sont plus adéquats”, a-t-il expliqué un jour, selon la presse.
Et faute de se mettre d’accord sur un poids-lourd politique, le M5S et la Ligue ont eu recours à cet expert qui n’a jamais été élu, un comble pour ces deux partis qui ont passé les dernières années à pourfendre les divers gouvernements techniques ou de coalition.
“Il était dans mon équipe, 11 millions d’Italiens ont voté pour lui”, a rétorqué M. Di Maio. “Tous les Premiers ministres sont politiques”, a ajouté M. Salvini.
Il ne semble de toute façon pas du genre à se décourager facilement. Sur son compte WhatsApp, il a mis en exergue cette citation attribuée à John Kennedy: “Chaque réussite commence avec la volonté d’essayer”.