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Intervenant lors d’une séance de questions orales mardi dernier devant la Chambre des conseillers, Aziz Rebbah, ministre de l'Energie, des Mines et de l'Environnement, a indiqué que 20 milliards de DH ont été investis en 10 ans.
Cependant, le résultat est mitigé puisque les quantités de gaz découvertes demeurent limitées et, donc, pas en mesure de répondre aux besoins nationaux.
C’est le cas du gaz découvert dans le bassin du Gharb, où 52 puits ont été forés depuis 2000 donnant lieu à 33 découvertes commerciales. Ces gisements modestes et peu profonds produisent, selon le ministre, de faibles quantités de gaz destinées en majorité à l’industrie.
Pour sa part, Amina Benkhadra, patronne de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), avait indiqué lors du 2ème Sommet marocain du pétrole et du gaz qui s’est tenu en février dernier à Marrakech que les gisements du Gharb se sont révélés très rentables en raison de l’étendue du réseau de pipelines et de la forte demande industrielle locale, notamment l’industrie automobile et celle des matériaux de construction.
Idem pour le bassin d’Essaouira qui produit du gaz et du condensat depuis les années 1980, et du pétrole depuis les années 1970. Aziz Rebbah a révélé dans ce cadre que les quantités produites restent faibles et sont destinées à alimenter les centres miniers de l’Office chérifien des phosphates (OCP).
Concernant la région de Tendrara qui fait l’objet de travaux de prospection depuis des décennies, le ministre a précisé que l’exploitation du gaz produit dans cette zone va permettre de réduire nos importations de 30% selon les premières estimations, soit 8 millions de DH tout en soulignant que le volume des investissements consentis par la société Sound Energy Morocco East Limited a atteint 1,2 milliard de DH et que les montants investis pour la production atteindront 3,5 milliards de DH.
Cette entreprise a acquis une concession de production en août 2018 pour le développement et la production de ce champ gazier. La mise en place des infrastructures appropriées est prévue entre 2019 et 2021, et la production pour 2021.
Cependant, les premières estimations ont indiqué que le volume du gaz ne dépassera pas les 9 milliards de m3, mais cela ne va pas durer longtemps.
Les chiffres de Sound Energy ont également fait état d’un volume extractible de gaz commercialisable ventilé entre 4 milliards de m3 (selon des estimations basses), 9,5 milliards de m3 (moyennes) et de 20 milliards de m3 (hautes). « C’est pourquoi, nous avons donné des autorisations de prospection dans les environnements des puits forgés. Il y a des signes positifs mais cela demande des années de prospection et des milliards d’investissements », a-t-il lancé.
Dans son rapport de 2017, l’AIE a rappelé que la consommation d’énergie primaire du Maroc repose encore à presque 90% sur les énergies fossiles. En effet, le pétrole constitue 62% contre 21,7% pour le charbon. Le gaz naturel ne représente que 5% d’où la question de l’utilité et de l’impact des investissements consentis dans les prospections et l’exploration gazière.
L’AIE a également noté que malgré quelques projets prometteurs en développement, notamment autour du permis gazier de Tendrara et la production nationale d’hydrocarbures qui reste «négligeable», le Maroc dépend très fortement des importations. La facture énergétique du Maroc liée à ces importations s’est élevée à 69,5 milliards de dirhams en 2017, soit environ 6,3 milliards d’euros.
L’AIE a souligné, à ce propos, «les risques d’approvisionnement» du Maroc, en particulier depuis la fermeture de sa dernière raffinerie pétrolière (Samir), placée en liquidation judiciaire en 2015. A ce titre, l’Agence appelle, entre autres, le gouvernement marocain à augmenter ses capacités de stockage des produits pétroliers.