Au-delà du geste citoyen qui incombe, par ces temps de pandémie, à toutes les Marocaines et à tous les Marocains, c’est toute une symbolique qui s’en dégage.
C’est bien le chef d’Etat, le Roi en personne, qui donne l’exemple en se proposant de recevoir la toute première dose administrée dans le Royaume. C’est assurément fait pour dissiper toute crainte, si crainte il y a. Pour chasser toute appréhension, si appréhension devait y avoir.
Geste d’autant plus citoyen que l’on s’était entendu dire, même si nous avons plutôt préféré ne pastrop y croire, que quelques concitoyens nantis auraient choisi de mettre le cap sur des pays encore plus nantis pour se faire vacciner avant tout le monde. Le Roi, lui, l’a fait dansle cadre d’une campagne ouverte à toutes et à tous.
Gratuite qui plus est et sans qu’elle revête de caractère obligatoire…C’est plutôt la conscience collective qui est interpellée pour une immunité collective sans laquelle le retour à la vie normale se ferait inaccessible.
Ce bras tendu n’est pas sans rappeler un geste tout aussi majestueux, tout aussi royal et seigneurial : celui de cette main tendue envers un pays frère, mais, hélas, perdu dans de menus problèmes par la faute d’une junte sensible à ses seuls intérêts et qui a trop de mal à saisir que le monde tout autour évolue à une vitesse qui la dépasse irrémédiablement.
En attendant qu’il en soit autrement de l’autre côté, sachons apprécier de ce côté-ci cette belle opportunité qui nous est offerte, pendant que bien d’autres pays ont trop de mal à mettre sur pied une campagne appropriée.
Et la meilleure manière d’apprécier, ce serait d’y adhérer pleinement. Cela s’applique également aux personnes qui ont déjà été infectées pour s’éviter tout risque de réinfection…
En se protégeant, on protège par là même l’autre. C’est par devoir que l’on doit le faire.
Suivons donc l’exemple servi par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Tendons le bras. Pour notre bien. Pour celui de tout un pays.
Mohamed Benarbia