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Une conférence de presse tenue samedi au Centre international de conférences Mohammed VI à Skhirat qui a duré le temps d’un match de football. 90 minutes en tout et pour tout : 45 minutes comme temps de parole pour Gerets et les 45 autres pour les représentants des médias, alors que le sélectionneur national ne voulait accorder qu’un petit quart d’heure aux journalistes pour poser leurs questions. Sauf qu’il s’est vite rendu à l’évidence qu’il n’était point en position de force pour dicter ses désirs, sachant que depuis l’entame de sa conférence, il n’a pas manqué d’afficher un profil bas.
Prenant la parole, Eric Gerets a tenu à rappeler que cela fait seize mois qu’il est à la tête du Onze national, précisant que l’objectif tracé dès le départ est de reconstruire une équipe et de travailler sur le long terme. Et d’ajouter que depuis sa prise de fonction, il a pu suivre un nombre considérable de rencontres du championnat local et de superviser pas mal de joueurs évoluant en Europe, avec un coup de cœur pour le trio Mrabet, Saâïdi et Belhanda.
Durant seize mois, l’équipe nationale a disputé 15 matches sanctionnés par 7 victoires, un match nul et 4 défaites, sans compter bien entendu les trois rencontres des phases finales de la CAN 2012. Avec 21 buts marqués et 11 encaissés, Gerets a précisé qu’ «on a marqué beaucoup de buts et encaissé peu, ce qui voulait dire pour moi qu’on avait une bonne équipe dotée d’un fond de jeu ». Il y a eu par la suite le match contre l’Algérie, une rencontre soldée sur un large succès, certes, mais qui a induit en erreur tout le monde. Eric Gerets a reconnu qu’après cette confrontation, «on ne peut parler d’euphorie, mais on a eu un feeling, révélant que l’on est en train de faire du bon travail ». Sauf que ce n’était qu’une chimère avec pour conséquence : un cinglant revers dans le tournoi africain pour que l’équipe plie bagage dès le tour de chauffe. Concernant cet optimisme démesuré affiché par le sélectionneur national confirmé pourtant dans son poste par le bureau fédéral, celui-ci a réitéré qu’il adopterait la même attitude, à savoir la motivation d’aller à une échéance pour gagner. Mais il faut tout d’abord se qualifier aux deux prochaines, CAN 2013 et Mondial 2014 et ce n’est pas acquis d’avance. D’autant plus que pour les éliminatoires de la Coupe du monde, Gerets n’aura qu’une seule date FIFA, celle de ce mercredi où l’EN aura à jouer à Marakech un match amical contre le Burkina Faso. D’ici le 1er juin match contre la Gambie à Banjul et le 8 dudit mois face à la Gôte d’Ivoire au Maroc, le Onze national ne pourra donc disputer aucun match test pour pouvoir préparer dans de deux bonnes conditions ces deux sorties déterminantes au plus haut point dans la course à la qualification au Mondial. Pour Gerets, «on doit se concentrer sur les performances et la complémentarité des joueurs». Autrement dit, c’est mal parti d’avance.
A propos de la préparation de l’équipe nationale avant son déplacement à Libreville pour disputer la CAN, Eric Gerets a défendu le choix de Marbella comme lieu de concentration. Arguant en se référant à son expérience personnelle au moment où il était international belge en 1982 que la sélection des Diables Rouges de l’époque avait opté pour ce même lieu aux conditions climatiques complètement différentes de celles du Mexique où il fait des températures beaucoup plus élevées. Ajoutant que les «spécialistes» ont recommandé la station ibérique pour la douceur de son climat, du fait que préparer l’échéance continentale à Dubaï ou à Libreville ne serait pas opportune pour les joueurs. La réalité s’est avérée tout autre, puisque les internationaux dépêchés ont montré un manque terrible de fraîcheur terrible qui l’ont payé cash. Ajouté à cela la méforme de plusieurs d’entre eux, le résultat ne peut être que des plus décevants.
Dans son long discours, puisque ç’en était un, Gerets a tenu à défendre ses joueurs de la diaspora qui ont «un grand cœur», et qui sont «Marocains» au même titre que leurs compères évoluant au pays. Tout en relevant que «le grand cœur ne suffit pas» pour atteindre l’objectif escompté. Afin de réussir dans sa mission, le sélectionneur national a indiqué que quatre facteurs sont essentiels, à savoir la discipline, le respect, la motivation et le talent. Quatre mots clés du succès, chèrement payés par nos chers fédéraux qui continuent de fuir le décor en attendant que la tempête se calme.
Au sujet du match du Burkina, Eric Gerets a fait savoir que c’est la fin d’une période et l’entame d’une autre. Relevant pour ce qui est de la liste des joueurs convoqués le cas de Jamal Allioui, appelé alors qu’il est sans club. Gerets a justifié la convocation dudit joueur pour services rendus à l’équipe, mais « je l’ai appelé pour lui expliquer que cette situation ne doit pas durer, ce qui est aussi le cas pour Marouane Chamakh», relégué dans l’équipe réserve d’Arsenal.