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"L’IA est très prometteuse si elle est correctement utilisée pour étendre l’accès à l'éducation aux régions les plus éloignées, pour rapprocher les services de santé et garantir des services gouvernementaux de qualité en faveur des citoyens africains", a souligné Mme Ramos dans un entretien accordé à la MAP, en marge de sa participation à la 29ème édition du Salon International de l’Édition et du Livre (SIEL).
"En utilisant l'intelligence artificielle et les connaissances d'un médecin, il est possible d'obtenir un taux de guérison et de diagnostic des cancers de près de 98%. Nous savons que si vous utilisez ces technologies pour prédire la météo ou le type de cultures agricoles que vous pouvez utiliser, la récolte sera bien meilleure et vous serez bien plus respectueux de l'environnement", a-t-elle détaillé.
Mme Ramos a également fait savoir que ces résultats encourageants dépendent des gouvernements, avec lesquels l’UNESCO travaille, assurant que ce sont eux qui instaurent les cadres politiques pour que cela se produise, investissent et mettent le financement à la disposition des startups.
"Outre les acteurs gouvernementaux, cela dépend de l’implication des individus et des entreprises, qui doivent être mieux équipés et mieux préparés pour gérer les technologies", a-t-elle ajouté.
"Nous devons donc veiller à mettre en place les investissements, les incitations et les règles nécessaires pour que ces technologies soient plus inclusives", a-t-elle résumé, précisant que des efforts doivent être fournis pour mieux préparer le Maroc, ainsi que d’autres pays d'Amérique latine, d’Afrique et d'Asie, en accentuant les investissements dans l'éducation et la connectivité afin qu’ils développent "leurs propres bases de données qui représentent leurs langues et cultures".
"Ces pays sont aussi appelés à produire le cadre juridique à même de protéger les droits et les libertés fondamentales des individus, ainsi que des régimes de responsabilité, des audits et des moyens de compréhension du fonctionnement de la technologie", a-t-elle estimé.
Pour Mme Ramos, ce sont les gouvernements qui doivent produire les cadres de gouvernance à même de faire progresser cette technologie disruptive, tout en garantissant l’égalité sociale, expliquant qu’à l’heure actuelle, ces technologies sont "fortement concentrées aux États-Unis et en Chine qui produisent 80% des technologies".
Mme Ramos a, par ailleurs, salué l’engagement et la détermination du gouvernement marocain à investir dans cette technologie.
"Le Maroc dispose d’un écosystème favorable et nous sommes encouragés par le leadership du gouvernement et des acteurs", s'est-elle félicité.
Gabriela Ramos supervise les contributions de l’UNESCO, invité d’honneur du SIEL 2024, à la construction de sociétés inclusives et pacifiques. Son programme comprend la réalisation de l’inclusion sociale et de l’égalité des genres, l’avancement du développement des jeunes, la promotion des valeurs par le sport, la lutte contre le racisme et les discriminations et l’éthique de l’intelligence artificielle.
Par Manal Koubia (MAP)