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Hamas a annoncé dimanche son retrait des négociations indirectes sur un cessez-le-feu menées par les pays médiateursLe mouvement islamiste, dénonçant des "massacres" commis par Israël "contre des civils non armés" dans le territoire palestinien assiégé, a annoncé dimanche son retrait des négociations indirectes sur un cessez-le-feu menées par les pays médiateurs.
Lundi, des témoins et des secouristes ont signalé des tirs d'artillerie dans plusieurs quartiers de la ville de Gaza.
Une frappe sur le camp d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, a fait cinq morts parmi lesquels trois enfants, selon le Croissant-Rouge palestinien, tandis que des tirs d'artillerie, selon des témoins, ont visé les environs du camp de Nousseirat, dans le même secteur.
Dimanche, au moins 15 personnes ont été tuées, selon la Défense civile, dans le bombardement d'une école de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, qui abritait "des milliers de déplacés" à Nousseirat. L'armée a affirmé avoir frappé des combattants.
J'ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l'impossibilité de recevoir un traitement", a décrit Scott Anderson, directeur des affaires de l'UnrwaIl s'agit de la cinquième école bombardée en huit jours dans la bande de Gaza.
Dans le sud, des tirs d'hélicoptères ont visé lundi les environs de Khan Younès et de Rafah, selon des témoins.
L'armée a annoncé avoir, la veille, "éliminé une cellule armée de lance-roquettes, lors de combats rapprochés" dans le secteur de Rafah. De nombreux combattants ont également été "éliminés" dans le centre de la bande de Gaza, a ajouté l'armée.
Les troupes au sol sont appuyées par les forces navales israéliennes en Méditerranée qui "continuent à viser des cibles", a indiqué l'armée.
Samedi, selon le Hamas, des frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp d'Al-Mawasi, près de Khan Younès, un secteur déclaré il y a plusieurs mois "zone humanitaire" par Israël, où les civils déplacés avaient été invités à se regrouper.
Israël a indiqué avoir visé dans le secteur de Khan Younès, Mohammed Deif, le chef militaire du Hamas, et Rafa Salama, commandant à Khan Younès du mouvement islamiste, présentés comme "deux cerveaux du massacre du 7 octobre" en Israël, qui a déclenché la guerre.
Rafa Salama a été tué dans cette frappe, a annoncé l'armée dimanche, tandis que Mohammed Deif, selon un responsable du Hamas, est sain et sauf.
Après la frappe sur Al-Mawasi, un responsable de l'Unrwa a raconté avoir assisté, à l'hôpital Nasser de Khan Younès, à "certaines des scènes les plus horribles" depuis le début de la guerre.
"J'ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l'impossibilité de recevoir un traitement", a décrit Scott Anderson, coordinateur humanitaire adjoint et directeur des affaires de l'Unrwa à Gaza.
Le Hamas a dénoncé un "effroyable massacre".
L'armée a affirmé de son côté que "la frappe avait été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas" et que "la plupart des victimes étaient des terroristes".
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l'armée.
En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 38.584 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Après des mois de négociations restées vaines, le retrait du Hamas porte un coup dur aux efforts des médiateurs, Qatar, Etats-unis et Egypte, pour avancer vers une trêve associée à un échange de prisonniers palestiniens contre des otages retenus à Gaza.
Le mouvement islamiste s'est toutefois dit prêt "à reprendre les négociations" quand Israël "fera preuve de sérieux".
Le marathon diplomatique venait d'être relancé après une concession du Hamas, qui avait accepté de négocier sur la libération d'otages en l'absence d'un cessez-le-feu permanent avec Israël.
Mais samedi, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de chercher à bloquer un cessez-le-feu par des "massacres odieux".
Benjamin Netanyahu a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas, et la libération de tous les otages.