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Dans une interview accordée à la MAP en marge de la signature de la première ligne de crédit de la BERD au Royaume, M. Malige a fait constater l'existence au Maroc "de grandes entreprises qui fonctionnent de façon très professionnelle, mais aussi d'entreprises qui sont moins organisées et moins formelles", relevant que l'accès de ce dernier type d'entreprises à la finance suppose qu'elles fassent "un travail sur elles-mêmes, une plus grande formalisation, une séparation entre l'actionnariat et l'entreprise et un effort accru de formation de leurs cadres" à dessein d'aboutir vers "une organisation qui se développe davantage".
Le responsable de la BERD a relevé que la ligne de crédit de 20 millions d'euros, qui vient d'être signée avec la Société générale du Maroc (SGMA), vise justement à soutenir le développement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) marocaines, notamment en facilitant leur accès au financement.
"Il s'agit de cibler les PME marocaines à travers la SGMA", puisque cette dernière est dotée d'une meilleure connaissance du tissu entrepreneurial marocain, a expliqué M. Malige.
"Ce prêt est accompagné d'une ligne de financement de commerce international pour les opérations import/export des PME, d'un montant de 5 millions d'euros, en plus d'un programme d'assistance technique qui va consister en une formation aux PME sur la gestion financière de l'entreprise", a-t-il poursuivi.
Cette première opération dans le Royaume qui s'inscrit dans une logique de partenariat constitue "un premier pas important", a affirmé M. Malige, soulignant qu'"il y a de nombreuses banques de très bonne qualité au Maroc avec qui nous serions heureux de rentrer dans une logique de partenariat aussi". Pour ce qui est des perspectives d'engagement de la BERD aux court et moyen termes, M. Malige a relevé qu'il y a des discussions au Maroc, qui devraient aboutir éventuellement au financement d'autres projets qui seront annoncés "dans les mois et années qui viennent au fur et à mesure de l'engagement de la Banque dans le pays".
Le responsable de la Banque européenne a noté, dans ce sens, qu'il s'agit de travailler avec le secteur bancaire pour financer le développement des PME et d'autres types d'investissements "qui paraissent utiles pour l'économie, notamment l'efficacité énergétique", ajoutant que la pratique de la BERD est "d'avancer avec des partenaires commerciaux dans une approche +projet par projet+".
"Nos interventions ont toujours l'objectif de contribuer à la transition du pays vers une économie de marché avancée. Chaque pays est à un certain stade d'avancement dans cette position, et en fonction de son stade d'avancement, nous essayons de l'amener un peu plus loin", a-t-il martelé.
En réponse à une question sur les conditions des prêts de la BERD, M. Malige a précisé qu'outre les conditions standards d'octroi des prêts (solidité financière, rentabilité etc.), la BERD demande aux banques une condition de déboursement des fonds à une certaine catégorie de clients. Ainsi, l'institution financière qui emprunte auprès de ladite Banque européenne doit faire un reporting régulier de l'avancement du déboursement des fonds.
Le partenariat venant d'être conclu entre la BERD et la SGMA devra permettre, outre un meilleur accès aux MPME au financement, un transfert de compétences vers la clientèle de ce type d'entreprises par le biais d'ateliers destinés à améliorer leur compréhension des services bancaires et la qualité de leurs dossiers de prêts grâce aux fonds de donateurs, selon un communiqué de presse de la BERD.
La signature du partenariat intervient quelques jours après la visite au Maroc du président de la BERD, Suma Chakrabarti, au cours de laquelle il a rencontré plusieurs responsables gouvernementaux, ainsi que les représentants du secteur privé marocain.
Cette institution financière européenne, qui a étendu son champ d'intervention en 2011 pour inclure l'Egypte, la Jordanie, la Tunisie et le Maroc, compte investir d'ici 2015 jusqu'à 2,5 milliards d'euros par an au niveau de ces quatre pays.