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Dans sa dernière lettre mensuelle, elle précise que "les cours des matières premières ont enregistré récemment une forte hausse, soutenue par des perturbations de l'offre, le repli du dollar et un regain de l'intérêt acheteur des investisseurs, de concert avec l'atténuation des craintes de rechute de l'économie mondiale". L'indice des prix des produits de base du FMI s'est, quant à lui, accru de "5,5% entre juin et septembre, suite à un rebond des cours des métaux de base de 18,5%, des produits alimentaires de 13,5% et de l'énergie de 1,4%. En outre, l'indice Reuters-CRB (CCI) des matières premières a atteint un sommet de plus de deux ans de 559 points le 25 octobre, en hausse de 4% depuis un mois et de 24% depuis son creux de début juin, suite notamment à la forte remontée des cours des métaux et des produits agricoles", résume le même rapport. Ce qui pourrait avoir des retombées sur l'économie nationale et la paix sociale menacées également par la croissance du taux de chômage d'environ 1,5% prévu pour le début de l'année 2011. D'où l'inquiétude des observateurs qui s'attendent à une crise puisque la Caisse de compensation ne peut contenir l'impact de ces augmentations estimées à quelque 30 milliards de dirhams, soit environ 5% du PIB national. Le projet de loi des Finances 2011 prévoit, selon le CMC, de ne maintenir les subventions qu'à hauteur de 3% du PIB national. Ce qui ne fera qu'exacerber les tensions.
Rappelons que ladite Caisse a déjà atteint ses propres limites et commencé à obérer gravement le budget de l'Etat sans pour autant atteindre sa cible ; à savoir les couches sociales démunies. D'où la décision courageuse que le gouvernement El Youssoufi avait prise en s'attaquant aux véritables problèmes structurels qui empêchent cette Caisse de jouer pleinement son rôle. Il avait, en effet, demandé aux industriels de ristourner à l'Etat des montants équivalents à la compensation des produits subventionnés qu'ils utilisent. La levée de boucliers des industriels a été telle que l'Etat a dû faire marche arrière, voire même profil bas puisqu'en juin 2008, l'actuel chef de la Primature avait annoncé que la couche démunie ne bénéficie de la compensation qu'à hauteur de 1%, omettant par la même occasion de rendre publique la part importante de la compensation qui tombe indûment dans les escarcelles des industriels.
Quoi qu'il en soit, le problème demeurera tant que l'Exécutif refusera de prendre le taureau par les cornes et tant que son argentier continue à sous-évaluer l'enveloppe budgétaire nécessaire à la bonne marche de la Caisse de compensation, tout en refusant de répercuter le mouvement ascendant des prix internationaux des matières premières sur le marché local.