Formation du gouvernement libyen d'union prévu par l'accord parrainé par l'ONU

Les ports pétroliers d'Es Sider et de Ras Lanouf résistent aux poussées des terroristes


Mercredi 20 Janvier 2016


Un gouvernement libyen d'union nationale prévu dans l'accord parrainé par l'ONU a été formé mardi et l'émissaire de l'ONU pour la Libye a immédiatement enjoint le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale de l'approuver rapidement.
 Le gouvernement d'union, qui sera dirigé par l'homme d'affaires tripolitain Fayez el-Sarraj, est composé de 32 ministres, a annoncé cette institution sur sa page Facebook.
 L'accord qui prévoyait la formation de ce gouvernement, signé en décembre au Maroc sous l'égide de l'ONU par des membres des deux Parlements libyens rivaux, n'a pas été ratifié par les deux Chambres législatives.
 Mais l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, qui a salué mardi sur Twitter la formation de ce cabinet dit d'union nationale, a exhorté la Chambre des représentants, le Parlement reconnu internationalement qui siège dans l'est du pays, à "se réunir rapidement pour approuver" ce gouvernement.
 Selon l'accord parrainé par l'ONU, la formation du gouvernement d'union doit en effet être ratifiée par ce Parlement.
 Les autorités libyennes rivales, non reconnues par la communauté internationale, siègent elles à Tripoli.
 La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Khadafi en 2011 et deux autorités s'y disputent le pouvoir depuis l'été 2014.
 Les Occidentaux ont poussé ces derniers mois à la formation d'un gouvernement d'union nationale, sous l'égide de l'ONU, pour tenter de stabiliser la Libye et d'installer une autorité qui pourrait lutter contre le groupe Etat islamique (EI), qui renforce sa présence dans ce pays.
Par ailleurs, le cœur du secteur pétrolier de Libye, autour des terminaux d'Es Sider et de Ras Lanouf, résiste toujours aux poussées des djihadistes de l'Etat islamique (EI) mais l'escalade des violences renforce la menace qui pèse sur ces installations.
 Plus de quatre ans après la chute de Mouammar Kadhafi, alors que le pouvoir politique est divisé et que le chaos règne dans le pays, le "croissant pétrolier", sur les rivages du golfe de Syrte, fournit toujours des revenus cruciaux pour l'Etat.
 Mais les exportations du pays nord-africain, membre de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, ont plongé à partir de 2013. Les ports pétroliers d'Es Sider et de Ras Lanouf sont fermés depuis décembre 2014, et les combats se rapprochent.
 De 1,6 million de barils par jour (bpj) avant le soulèvement de 2011, la production pétrolière libyenne a été divisée par quatre, chutant sous les 400.000 bpj.
 Partis de Syrte, dont ils ont fait leur voie d'entrée en Libye, les djihadistes de l'EI ont progressé le long de la côte, poussant jusqu'à Ben Jawad, une ville désormais sous leur contrôle à 30 km seulement à l'ouest d'Es Sider. Mais contrairement à la Syrie, les combattants de l'organisation d'Abou Bakr al Baghdadi n'ont pas encore pris la possession de sites pétroliers.
 Les deux dernières semaines ont pourtant été intenses sur le front des tentatives armées, avec attentats suicide, bombardements, incendies de cuves de stockage et attaque contre un oléoduc.
 "Je pense que le danger est très grave, notamment à Es Sider. Le secteur semble sécurisé, mais nul ne peut garantir quoi que ce soit", confirme Mohamed al Harari, porte-parole de la Compagnie pétrolière nationale (NOC) joint à Tripoli par téléphone.

 


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