A chacune de ses itératives et malencontreuses sorties, il n’y en a que pour le Maroc. Ce pays voisin qui, à l’entendre, serait à la base de toutes les misères de l’Algérie.
Force est de reconnaître qu’il n’a pas tout à fait tort sur un seul et unique point. En effet, plus le Maroc poursuit son évolution et ses avancées, plus la différence se fait sentir de l’autre côté. Il faut le comprendre.
Sachant pertinemment qu’il est loin d’être le maître à bord, mais plutôt la voix de ses maîtres, ces vieux galonnés qui ne sont sensibles qu’à leurs propres intérêts sonnants et trébuchants au détriment de l’idéal et des peuples du Grand Maghreb dont, en premier, celui de l’Algérie qui mérite un tout autre sort et des dirigeants à l’opposé de ceux actuels.
Trop excité de se retrouver face à une obligée de journaliste et ses questions dans le sens du poil, il a cru se découvrir une verve qui n’était pas la sienne.
Et… bonjour les dégâts ! Des incongruités à la pelle !
Il s’improvise sans sourciller en protecteur d’une Tunisie qui n’a rien demandé à personne et qu’il place, de la sorte, pratiquement sous tutelle. Et dans la foulée, une triste allusion au Maroc, genre suivez mon regard, avec, toutefois, un strabisme des plus pitoyables.
Ce Maroc, par la faute duquel, persiste-t-il, les relations ont atteint un point de non retour, oubliant toutes ces louables initiatives Royales pour mettre un terme à une situation des plus désolantes.
Il y a eu tant de joyeusetés dans cet entretien trop partisan, mais, la meilleure, et donc celle qui renseigne le plus sur la clairvoyance insoupçonnée de l’invité du jour, c’est quand il parle de « folklore diplomatique ».
Attachez votre ceinture pour mieux apprécier ! Ainsi donc, tous ces accords passés avec plusieurs pays dont de grandes puissances, toutes ces reconnaissances de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur l’intégralité de son territoire, tous ces reniements de l’entité fantoche imaginée et exploitée par Alger, toutes ces représentations diplomatiques qui ont élu domicile dans nos provinces du sud… tout cela, selon lui, n’est que du « folklore diplomatique ».
La position claire et nette de l’Espagne dans ses rapports avec le Maroc, émanerait, prétend-il par ailleurs et sans coup férir, d’une « position individuelle » du chef du gouvernement Pedro Sanchez…
C’est de Madrid qu’il parle, pour rappel. De l’Espagne, d’une démocratie confirmée et non d’une république bananière ou d’une entité fantomatique comme celle créée de toutes pièces sur le territoire algérien.
Et c’est justement du folklore à la Tebboune.