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Sur une aire de 500 m2, 40 stands permettaient aux participants d'exposer leurs produits. Un autre espace a regroupé des spécimens de dromadaires, de vaches laitières, de chèvres, de brebis qui broutaient paisiblement à côté des cages à poules ou de lapins. Pour compléter le tableau, deux belles juments se tenaient dans un enclos conçu pour l'occasion.
Alors que les exposantes et exposants, les femmes étant plus nombreuses que les hommes, essayaient de convaincre les visiteurs de la qualité de leurs produits, au palais des congrès se tenaient des conférences animées par des professeurs venus de l'Institut Hassan II de l'agriculture de Rabat.
Ces conférences étaient suivies de débats sur les problèmes que rencontrent les éleveurs de la région. Cette rencontre a été sanctionnée par des recommandations de la part des conférenciers et des doléances de la part des agriculteurs.
Parmi les recommandations, on relève celles faites par le Professeur Noureddine Ben Kerroum qui, pendant sa conférence, a parlé du dromadaire "locomotive du désert". Le rôle vital qu'il a toujours joué chez les communautés des zones arides et subarides. Ces recommandations visent à orienter les éleveurs vers des pratiques leur permettant d'améliorer la qualité et la quantité de leur production et à diversifier les dérivés du lait et de la viande de chamelles et de dromadaires à travers leur conservation et leur transformation.
Il a insisté sur le fait que pour obtenir de tels résultats, il est indispensable de moderniser les élevages. Ce qui implique, a-t-il expliqué, la valorisation des produits, la diversification des races, à travers la sélection des étalons.
M. Ben Kerroum a souligné l’importance de cette richesse qu'il faut exploiter de façon moderne et à laquelle il faut accorder tout l'intérêt en adoptant le Plan Maroc Vert comme cadre adéquat et incitatif pour organiser et améliorer la filière cameline tout en préservant les pratiques traditionnelles. A noter qu'un plan spécifique destiné à l'élevage du dromadaire est inclu dans ce plan. Il a insisté sur la nécessité de prêter toute l'attention à la qualité hygiénique des produits alimentaires dérivés du dromadaire.
Parmi les points soulignés par le conférencier, celui relatif aux investissements. Ces investissements qui, jusqu'à présent, sont uniquement le fait de l'Etat, doivent être ouverts au privé, a-t-il souligné.
En marge de l'exposition, Libé a rencontré Madame Fatiha Lakri, participante représentant l'Association des amis du Parc national Akhneifiss. Cette association regroupe des dizaines de femmes éleveuses de chèvres et produisant un beurre local. Elle fournit fourrage et assistance vétérinaire à ces femmes et leur achète leur production qu'elle commercialise.
Mme Lakri se félicite de cette exposition qui leur a permis, dit-elle, de vendre une grande partie de leur production et de nouer des contacts avec des acquéreurs potentiels de leurs produits qui sont, essentiellement du terroir.