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Ce nouveau round, tenu à huis clos, à l'instar des rendez-vous précédents, en présence de représentants du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du Polisario, a été sanctionné par une déclaration de M. Ross à la presse.
Lors de la rencontre qui vient de s'achever, les parties présentes ont "présenté et discuté de façon préliminaire des idées concrètes qui seront développées" lors de la prochaine session programmée pour le mois de mars, a-t-il déclaré.
Les parties ont décidé, par ailleurs, de rencontrer, début février, le bureau du Haut commissaire pour les réfugiés (HCR), à Genève, en vue "d'avancer vers le lancement des visites familiales par voie terrestre" entre Laâyoune et les camps de Tindouf, a ajouté M. Ross, signalant que les parties se sont félicitées de la reprise récemment de cette opération par voie aérienne.
Ce cinquième round de pourparlers informels s'est déroulé dans une atmosphère "d'engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel", mais "chaque partie a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir", a constaté M. Ross. Les parties se sont félicitées auparavant de la reprise des visites familiales par voie aérienne, le 7 janvier dernier.
M. Ross a rappelé que les parties se sont engagées, depuis le 3 ème round tenu en novembre 2010 à Manhasset, dans des discussions "approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique dans ce processus, sur la base de rencontres régulières.
La délégation marocaine à ces pourparlers comprenait Taib Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur général des études et de la documentation (DGED) et Maouelainin Ben Khalihanna Maouelainin, Secrétaire général du Conseil Royal Consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS).
Après les quatre réunions de négociations officielles directes, menées sous la houlette de l'ancien envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, M. Peter Van Walsum, les parties impliquées dans le dossier du Sahara se retrouvent, depuis 2009 dans ce nouveau cadre informel proposé par M. Ross pour relancer le processus de négociations.
En 2010, trois pourparlers informels ont été organisés sur le territoire américain, au mois de février à Armonk, en novembre et décembre à Manhasset. Le round inaugural de ces négociations s'était déroulé en août 2009 à Durnstein (Autriche).
Ils s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions 1813 (2008), 1871 (2009) et 1920 (2010) du Conseil de sécurité, qui appellent les parties à entrer dans une phase de négociations intenses et substantielles en tenant compte des efforts déployés par le Maroc depuis 2006 et en faisant preuve de réalisme et d'un esprit de compromis.
Le Maroc a présenté plusieurs idées concrètes pour accélérer le rythme des négociations sur le Sahara et réaffirmé sa disponibilité à trouver une solution politique à ce différend régional, sur la base de son plan d'autonomie, a affirmé dimanche le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri.
Ces idées concrètes "concernent le processus de négociations en cours et non pas la solution politique", a précisé le ministre lors d'une conférence de presse, soulignant que l'expérience des Nations Unies a "montré que quand des parties n'arrivent pas à progresser, elles ont recours à des approches innovantes" pour accélérer et faciliter les négociations.
Dans ce sens, la délégation marocaine a proposé des idées "innovantes pour travailler sur des sujets bien précis, facteurs d'accélération de la négociation", a-t-il dit.
Il a ainsi évoqué l'idée de diversifier la mission de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, d'élargir la participation aux négociations, notamment aux représentants de la population des provinces sahariennes et d'examiner l'état réel des ressources naturelles de la région et la manière positive dont elle sont exploitées au profit des populations locales, a-t-il ajouté.
Ces nouvelles idées et propositions visent à "faciliter et à accélérer les négociations", a assuré Fassi Fihri, soulignant qu'"elles concernent les conditions de la négociation, l'approche et les responsabilités de l'Envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara qui ne devraient pas se limiter uniquement aux rounds de pourparlers, mais recourir à d'autres voies diplomatiques, rencontres, visites, élargir la composition des délégations à toute partie intéressée notamment aux experts pour réaliser des progrès".
Le Maroc propose ainsi d'"élargir la composition des délégations officielles par l'introduction de représentants de la population sahraouie afin qu'ils puissent exprimer leur volonté et faire part de leur position au sujet de l'initiative marocaine d'autonomie qui est le résultat", a-t-il rappelé, de "larges concertations avec les chioukh et les représentants des habitants de la région".
Fassi Fihri a formé le vœu que le prochain round de discussions informelles permettra aux parties d'arrêter un plan d'action pour la suite de ces négociations et les points sur lesquels seront axés les futurs pourparlers.
"Il serait tout à fait possible que le prochain round aboutisse à un échéancier définissant les différents aspects à débattre à l'avenir", a-t-il dit en réponse aux questions des journalistes.
Le ministre a souhaité que "les propositions de la délégation marocaine à ces pourparlers soient mises à contribution lors des prochaines étapes afin de sortir de la situation de blocage".
M. Fassi Fihri a réitéré "la disponibilité du Maroc à trouver une solution à ce différend régional sur la base de la légitimité de la présence du Maroc dans son Sahara et de la proposition d'autonomie comme solution de compromis et de réalisme qui sont les deux vertus cardinales" de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Les Nations Unies, ainsi que la communauté internationale soulignent, de jour en jour, le caractère sérieux de cette initiative, a rappelé le ministre.
Face à l'esprit d'ouverture, de responsabilité et de compromis dont fait montre le Maroc, les autres parties préfèrent "le statu-quo, refusent d'aller de l'avant et continuent à ignorer l'appel de la communauté internationale à trouver une solution politique négociée, s'obstinant à s'accrocher à des plans de règlement dépassés et à l'organisation d'un référendum jugé inapplicable", a-t-il constaté.
Ces "parties prennent ainsi une responsabilité historique vis-à-vis des peuples du Maghreb face aux défis actuels et à l'heure où divers dangers planent sur la région".
Les peuples de la région et la communauté internationale "suivent avec intérêt cette situation et connaissent très bien les parties qui refusent d'aller de l'avant", a encore dit le ministre.
HRW épingle le polisario pour violations des droits humains
L'Organisation américaine Human Rights Watch (HRW) a épinglé, dans son rapport 2011, publié lundi, le polisario pour l'arrestation de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, au motif d'avoir "exprimé publiquement son soutien" à la proposition marocaine d'autonomie.
L'organisation américaine des droits de l'Homme basée à New York, qualifie de "violations des droits humains commises par le polisario" l'arrestation du militant sahraoui.
Il a été "appréhendé alors qu'il rentrait d'une visite" au Sahara, au cours de laquelle il "avait exprimé publiquement son soutien" à la proposition marocaine d'autonomie.
Le "polisario avait annoncé finalement sa libération le 6 octobre", ajoute HRW.
"A l'heure où nous rédigeons ce chapitre, Salma reste sous le contrôle du Polisario, tandis que le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés s'emploie à organiser sa réinstallation dans un lieu de son choix", ajoute l'ONG américaine.
Au lendemain de l'arrestation de Ould Sidi Mouloud, ancien responsable de la police du polisario, le 21 septembre dernier, par des milices du polisario, en territoire algérien, au motif d'avoir soutenu publiquement le plan marocain d'autonomie au Sahara, Human Rights Watch avait appelé à sa libération "immédiate", rappelle-t-on.
Human Rights Watch avait, dans ce cadre, rappelé à l'Algérie "sa responsabilité quant à la nécessité de garantir les droits de toutes les personnes se trouvant sur son territoire", en l'occurrence "le droit à la libre expression" de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud.