-
Annulation des accords Maroc-UE: Dépassée et sans impact la décision de la CJUE
-
L’USFP réitère sa position constante de soutien au droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant et appelle à la protection de l’intégrité territoriale du Liban
-
Le chef du gouvernement représente SM le Roi au XIXème Sommet de la Francophonie
-
Le Groupe des amis du multilatéralisme se réunit à Stockholm pour repenser l'avenir de la coopération internationale
-
Ahmed Lahlimi Alami fait le point sur le RGPH 2024
« Le compte administratif passera comme une lettre à la poste. Les dernières réunions informelles des élus de la majorité laissent penser qu’il ne faut pas s’attendre à des surprises », nous a confié Abdelghani Marhani, édile de la ville avant d’ajouter : « La charte d’honneur signée entre les composantes politiques du Conseil de la ville a permis d’apaiser les tensions. On est loin, très loin de la situation de blocage des années précédentes ».
Un jugement partagé par Kamal Daissaoui, président de la commune de Sidi Belyout estimant que le compte administratif sera rapidement voté, et ce sans examen ni discussion.
Notre source pense que cette entente a un prix, celui des dizaines de voitures qui ont été distribuées la semaine dernière par l’un des vice-présidents du maire de la ville. En effet, celui-ci a attribué plus de 63 voitures à certains édiles de la ville. Un chiffre qui correspond par hasard au quorum exigé pour que la session consacrée au vote du compte administratif soit tenue. Un chiffre qui sera probablement appelé à augmenter puisque d’autres élus demandent leur part du gâteau. Une manœuvre en totale contradiction avec une note ministérielle qui exige davantage d’austérité dans les dépenses. Ceci d’autant plus que ces voitures doivent être mises uniquement au service des élus dépositaires de délégations et de missions. Du coup, seuls 31 élus ont le droit de bénéficier de ces véhicules, à savoir le président du Conseil et ses vice-présidents, les présidents des communes et les responsables des quatre commissions reconnues par la charte communale.
Des accusations que rejette Abdelhak Mabchour, un autre édile de la ville, les estimant infondées. « Il faut cesser de tenir ce genre de discours à l’emporte-pièce. Les élus de la ville sont tous animés par un seul souci, à savoir servir les Casablancais», nous a–t-il expliqué. Pour lui, il faut couper court avec toute approche politicienne dans l'examen du compte administratif. « La ville de Casablanca a assez perdu de temps pour cause de blocages et de discussions interminables et stériles. Aujourd’hui, il y a une volonté d’intégrer l’ensemble des composantes politiques dans la préparation et l’examen du budget du Conseil. Si certains constatent qu’il y a des manquements à la loi, ils ont la possibilité de recourir à la Cour des comptes », nous a-t-il affirmé.
Des propos que réfute en bloc un autre édile casablancais de l’opposition. D’après lui, le débat de fond est quasi absent au Conseil de la ville, ce qui ne permet pas, à l’en croire, de faire parler les chiffres et de juger l'action communale à l’aune des promesses faites au moment de l’élaboration du budget, et d'évoquer les orientations des prochains. Une réticence qui s’explique par la crainte du bureau actuel de ne pas être en mesure de répondre aux questions qui lui seront posées, et, par « prudence », éviter toute confrontation. « Tout se fait dans la précipitation et l’indifférence. Même les institutions qui sont censées contrôler et évaluer ces comptes administratifs ne semblent pas assumer leurs responsabilités comme en attestent les nombreux dossiers révélés par la presse nationale sur des dilapidations et des détournements de fonds publics par certains élus du Conseil de la ville », nous a-t-il révélé.