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Pendant que les dromadaires s’échauffaient avant leur course traditionnelle, la chaleur s’est accentuée à M’Hamid El Ghizlane et les festivaliers semblaient profiter de cette sensation reposante. Un moment de bonheur entre les dunes sous le soleil écrasant du désert.
Le bivouac présent dans le Festival a constitué un véritable petit bijou au milieu des dunes avec tapis, tentes, petite antre en bois au milieu du désert. Les festivaliers ont pris place sur des tapis pour profiter d’une harira ou d’un verre de thé sur les tables basses. Les voyageurs semblaient quelque peu fatigués, car beaucoup étaient venus de loin: Maliens, Français, Italiens, Hollandais, nationaux entre autres. Certains se sont allongés à même le sol et ont profité de l’aubaine pour se reposer quelques instants.
Les organisateurs s’activaient sur le site. A l’heure du repas, chacun se dirigeait vers une grande tente ornée de rouge et blanc. C’est dans cet environnement traditionnel, alors que nous étions bercés par les chants du désert que nous avons dégusté un tajine de viande de chameau. Un service traditionnel avec une grande particularité, car le tout est biodégradable : des gobelets aux couverts, en passant par les assiettes, rien n’est laissé au hasard. Une combinaison quasi-parfaite entre les valeurs prônées et leur application animait le Festival où tout le monde semblait partager les mêmes idéaux. C’est en rencontrant des invités qu’il est aisé de remarquer que tous partagent une seule et même passion: celle du désert et de la musique traditionnelle.
Après le repas, les artistes se sont donné rendez-vous pour une répétition improvisée dans la salle de conférences. Le saxophoniste Espinoza, la célèbre chanteuse Oum ainsi que d’autres musiciens improvisaient et partageaient un morceau musical. Il semble que tout se fait à l’oreille sans l’ombre d’une partition. Après quelques minutes, commençait un spectacle saisissant : les musiciens talentueux ont une faculté étonnante de comprendre la musique. Bien qu’ils peinaient à communiquer car issus de pays différents, la musique a pris le dessus, et ce langage si particulier a séduit les spectateurs qui sirotaient leur thé en écoutant cette musique entraînante. C’est en fin de soirée qu’a été projeté le film « Azalaï, la caravane de l’or blanc, la dernière grande caravane du Sahara » de Joël Calmettes sur la grande scène. Après la projection, les festivaliers sont rentrés au bivouac ou ont rejoint les hôtels environnants. Une chose est sûre : l’ouverture du Festival était magnifique. L’excitation a pris le dessus sur la fatigue, et ce cadre enchanteur n’a laissé personne indifférent.