Festival de Casablanca: La Jamaïque de Sean Paul enflamme la Corniche

Le public est venu nombreux assister au show animé, ce jeudi soir, par la star jamaïcaine, Sean Paul. Durant près de deux heures, le maître incontesté du dancehall a offert à des milliers de fans un spectacle digne de sa renommée et fait vibrer la scène Corniche El Hank. Une scène qu'il domptera longtemps avant même d'y monter.
La star internationale et idole des jeunes s'est produit dans le cadre de la sixième édition du Festival de Casablanca. Les musiciens du maître de la dancehall ont à peine investi la scène que l'enthousiasme s’est emparé des festivaliers. Une marée de bras levés a donné le ton à la soirée.
Après un show introductif majestueusement servi par un duo de Dj très inspiré, l'ex-Dj à la voix de crooner et au débit saccadé a fait son entrée en fanfare sous les cris et les hurlements de joie du public en liesse. Un public si heureux qu'il gardera longtemps ses bras levés pour exprimer comme il se doit son bonheur, acclamant durant de longues minutes le maître de la dancehall.
Comment aurait-il pu résister à ce spécialiste des rythmes saccadés dont les mélodies et la voix ont régulièrement perturbé les sommets de nombreux charts reggae américains ! Lui, qui a su mêler le dancehall pur, le R&B et le rap, à la joie de milliers de fans à travers le monde.
Comme prévu, le chanteur a interprété plusieurs de ses meilleurs morceaux tirés des albums à succès, mettant comme c'est souvent le cas (sous d'autres cieux) la foule en délire. On a même maintes fois écouté un son très proche du fameux vuvuzela qui a fait les choux gras de la presse sportive. Sans doute pour épicer le concert et donner à cette soirée un cachet particulier. Mais au-delà, c'est le show magistralement orchestré par la star, les danseuses et les musiciens que le public a beaucoup applaudi.
Originaire de la Jamaïque, Sean Paul Ryan Francis Henriques est très apprécié des jeunes à travers le monde. Notamment aux Etats-Unis où il compte de nombreux fans et réalise la plus grande partie de ses collaborations.
Mais avant d'investir la scène musicale, ce fils d'une célèbre peintre (Garth Henriques) se distingue d'abord dans le milieu sportif. Il défendra les couleurs de son pays natal lors des compétitions internationales en water-polo. Ce n'est que plus tard qu'il s'investira véritablement dans la musique en s'inspirant de Shabba Ranks, Papa San et du mythique Bob Marley.
Son premier single, «Baby girl», sort en 1996. Quatre ans plus tard, il met sur le marché son 1er album, «Stage one sort». Suivront ensuite «Dutty Roch» en 2003 et «The Trinity» en 2005. Il livre son quatrième opus en 2009, «Imperial Blaze».
Quelques minutes plutôt, le groupe Wachmn Hit annonçait les couleurs d'une soirée très chaude, gratifiant le public de ses rythmes effrénés mêlant blues, ska, latino et reggae. Composé de sept jeunes musiciens, l'ensemble marocain s'illustre dans un style unique et très varié dans lequel on reconnaît toutefois des sonorités proches des Wailers et des gnaouas. Qui ont visiblement séduit le public.