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La décision du ministre de l’Intérieur d’établir une liste nationale conjointe entre les femmes et les jeunes et de réduire le nombre de sièges de cette liste de 90 à 74 ne semble pas plaire aux ONG féminines qui réclament une liste exclusive avec au moins 25% du total des sièges de la Chambre des représentants, et d'obliger les formations politiques à présenter localement 5% de têtes de liste.
« La situation de la représentation des femmes aux prochaines élections ne semble guère rassurante. On assiste à une régression, alors qu’on est censé avec la nouvelle Constitution franchir une nouvelle étape », nous a déclaré Atika Jebrou, membre du Mouvement pour la démocratie paritaire et membre du Conseil national de l’USFP
D’après elle, l’objectif d’atteindre 30% des sièges du parlement, pour les femmes semble se volatiliser puisqu’avec un seuil de 3% non unifié au niveau national et local (6%) la représentativité ne dépassera pas les 9 ou 10%.
« Actuellement, les femmes représentent 11% au sein du Parlement. Aujourd’hui, on espère atteindre 30% au niveau national et 10 à 25% au niveau des listes locales, mais il semble que la tâche n’est pas de tout repos », a-t-elle affirmé.
Pour sa part, Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, nous a indiqué que la situation actuelle de représentation politique des femmes est inquiétante et qu’elle est marquée par une certaine régression. « La participation politique actuelle de la femme ne dépasse guère les 10%. On est encore très loin des 19.5 % de la moyenne mondiale et des objectifs du Millénaire concernant la parité homme-femme », a-t-elle précisé.
Concernant les prochaines élections, elle a expliqué que la mise en œuvre des nouvelles dispositions constitutionnelles relatives à la représentation des femmes pose des défis.
Mais que faut-il faire ? Adopter une liste nationale exclusive pour la femme ou une conjointe entre les femmes et les jeunes ?
Pour elle, peu importe le mécanisme mis en place. Que ce soit une liste nationale, une liste conjointe, locale ou régionale, l’essentiel est la mise en œuvre d’une représentation d'un tiers dans la perspective de la parité. « Sinon, il est question de recours au Conseil constitutionnel pour trancher puisqu’il y a violation des dispositions constitutionnelles », nous-a-t-elle confié.
Les femmes estiment que la balle est désormais dans le camp du ministère de l’Intérieur et des SG des partis politiques qui restent partagés sur la question de la liste nationale. Car si certains dirigeants politiques ont bien accueilli l'intégration des jeunes dans la liste, d'autres ont, au contraire, défendu le principe d'une liste entièrement consacrée aux femmes. Le débat ne fait donc que commencer et promet d'être passionnant.