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Il suffit de mesurer l'ampleur du phénomène pour constater que des dizaines de femmes, de 25 à 55 ans, sont en vérité des "bonnes" à tout faire, prêtes à répondre à toutes demandes.
Des femmes vulnérables, vivant au jour le jour, sans aucun avenir et ne bénéficiant de surcroît d'aucune protection sociale.
Un groupe social qui échappe à tout contrôle pour des raisons liées à la situation de chaque femme : parcours individuel, pauvreté, analphabétisme, enfants en bas âge à charge, séparation ou divorce, etc. Des femmes issues de milieux sociaux spécifiques, en rapport avec l'exode rural et la densification démographique de la ville de Fès.
Dans certaines zones connues pour leur démographie galopante, les " femmes du Moukef " ne se limitent pas à certains travaux de ménage, mais préfèrent le travail saisonner dans les champs, plus rémunérateur et moins stressant.
En moyenne, les " femmes du Moukef " ne gagnent pas plus de 50 à 70 dirhams par jour. Un salaire de misère dont elles se contentent pour répondre aux besoins de leurs familles, mais en même temps elles sont victimes d'une exploitation éhontée.
Lors d'une rencontre organisée récemment, l'IPDF (Association initiatives pour la protection des droits des femmes), a présenté une étude diagnostique sur les femmes du Moukef à Fès. Un projet qui a bénéficié de l'appui financier de l'ambassade des Pays-Bas au Maroc et dont l'objectif est de contribuer à l'amélioration de la qualité de l'intervention du programme INDH en matière de lutte contre la pauvreté par l'autonomisation des femmes.
Le projet s'articule autour de l'amélioration de la compréhension du parcours, des causes et conséquences de la vulnérabilité des femmes du Moukef. Il s'agit du diagnostic de leurs attentes d'une identification des champs d'intervention prioritaire et l'élaboration d'une proposition de plan d'action commun lors d'ateliers inter-associatifs et la sensibilisation et la mobilisation communautaire autour de la question à travers l'implication des médias.
Une étude qui a permis d'appréhender l'ampleur du phénomène, d'améliorer la compréhension du parcours, des causes et des conséquences de la vulnérabilité des femmes du Moukef, de diagnostiquer les attentes de cette catégorie, d'identifier les différents intervenants, directs ou indirects, dans le domaine et la nature de leurs interventions et enfin proposer des actions spécifiques à même de contribuer à améliorer les conditions de vie de ces femmes.
Cette étude devrait permettre une meilleure connaissance de l'existant, dans le but de favoriser des actions pertinentes en faveur de ces oubliées du développement socioéconomique
Il est à saluer le travail de partenariat des présidences de l'IPDF, des universités de la place et des Pays-Bas qui ont mené ce travail de recherche.