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Vu les dégâts qu’ils causent, la police marocaine qui s’est dotée depuis fort longtemps d’une section de police touristique, chargée de leur faire la chasse fait facilement la distinction entre eux et les guides officiels. Ces derniers officiellement accrédités portent et de manière visible le badge qui atteste de leur fonction.
Des campagnes de lutte sont, en outre, organisées à intervalles réguliers dans les principales villes touristiques telles que Marrakech, Agadir et Fès. Le phénomène des faux guides n’est pas nouveau, puisqu’au cours de l’année 2011 environ 1.400 guides avaient été interpellés et poursuivis par la justice pour usurpation de fonction et escroquerie. Dans la seule ville de Fès 746 de ces imposteurs ont été appréhendés entre le 1er janvier et le 31 mars 2017.
Non seulement, ces faux guides concurrencent de manière déloyale les guides officiels, mais en plus, ils gênent et grugent également les touristes et peuvent parfois se montrer fort désobligeants envers eux. Souvent même, ils les arnaquent en les poussant à effectuer plusieurs achats sur lesquels ils perçoivent de juteuses commissions.
Stéphanie, une touriste qui visite le Maroc depuis presque 20 ans a récemment fait part sur un forum de discussion de ses mésaventures avec les faux guides : «Toutes mes tentatives de visiter la médina de Fès s’étaient soldées par une fuite devant les faux guides collants et voulant rapidement être sûrs d’un gain. Ils commencent à être agressifs dès le premier refus … », indique-t-elle. Et d’ajouter : «Au palmarès des plaies, on trouve Zagora et Ouarzazate avec des rabatteurs d’agences de transport pour les nuits dans le désert. Ils sont très collants et nombreux. Ils se querellent souvent parce qu’ils vous ont vu le premier. A Rissani, on croise ceux qui veulent vous perdre sur la route de Merzouga, et naturellement vous remettre dans le droit chemin contre rétribution. Idem, à Erfoud vers la gare routière. Enfin, Tanger, surtout à la sortie du bateau qui est le lieu de toutes les propositions pour vous aider à franchir la douane…Moralité : il ne faut surtout pas répondre à leurs avances parce qu’on y perd de l’argent et du temps », témoigne la touriste française.
Ces faux guides sont généralement issus de milieux défavorisés. Souffrant de chômage et de pauvreté, ils pratiquent illégalement ce métier avec un manque patent de professionnalisme qui provoque l’indignation des touristes et ternit l’image du tourisme national.