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Dès le matin du samedi dernier, les militants du SDJ ont afflué de toutes les villes du Royaume pour participer à une nouvelle protestation contre la politique de Ramid qui a présidé ce même jour un nouveau round de dialogue sur la réforme de la justice.
Las manifestants qui ont brandi de petits drapeaux de la FDT et du SDJ, ont scandé des slogans contre Ramid et le gouvernement Benkirane.
Les forces de l’ordre ont encerclé les manifestants depuis le matin pour interdire aux militants du syndicat de se rapprocher de l’entrée de la wilaya de Settat où se sont tenues les assises. Et contrairement à ce qui s’est passé il y a quelques jours à Tanger où la police est intervenue d’une façon brutale contre les militants de la SDJ, cette fois-ci, la manifestation s’est déroulée dans le calme, même si la tension est montée d’un cran quand les manifestants ont dépassé le barrage de police pour aller manifester devant l’entrée de la wilaya. Les forces de l’ordre se sont rétractées devant la détermination des militants du SDJ.
Vers midi, la manifestation s’est dispersée dans le calme. Mais un incident a éclaté au club de la justice où devait avoir lieu une réunion du syndicat. Plusieurs cadres du SDJ ont été retenus à l’intérieur du club et n’ont été libérés qu’après plusieurs heures. Et quand le secrétaire général du SDJ, Abdessadek Essaidi, s’est dirigé au tribunal de première instance de la ville pour déposer une plainte contre Ramid, les fonctionnaires ont refusé de l’accepter sur ordre du procureur lui-même. Après, Essaidi est allé à la Cour d’appel pour déposer la même plainte, mais il a été encerclé par les forces de police.
Pour rappel, des secteurs affiliés à la FDT (tels les secteurs du phosphate et de l’enseignement), ainsi que deux membres du bureau exécutif de la Centrale syndicale (Abdelhamid Fatihi et Abdelaziz Ioui) ont pris part à cette manifestation pour démontrer que le SDJ n’est pas seul dans son combat contre Mustapha Ramid.
«Vous n’êtes pas seuls dans ce combat. C’est celui de la FDT et de tous les démocrates, les modernistes et les personnes intègres qui ont construit ce pays depuis plus de 50 ans », précise Abdelhamid Fatihi, secrétaire général adjoint de la FDT, dans une allocution devant les manifestants.
Fatihi a violemment critiqué la politique notamment sociale menée par le gouvernement Berkirane et qui vise directement les classes populaires et moyennes. «Ils parlent de la réforme. Mais nous leur posons la question suivante : qu’est-ce que vous avez fait pour réformer ce pays? Tous les grands chantiers ont été ouverts par les gouvernements précédents depuis plus de 10 ans (couverture médicale, droits de l’Homme…)», martèle-t-il. Et d’ajouter: «Il est clair aujourd’hui après deux ans au gouvernement, que l’ennemi numéro 1 de l’Exécutif sont les classes moyennes et surtout le secteur de la Fonction publique. Toutes les mesures prises vont dans ce sens. Au nom la gouvernance, l’on a interdit aux médecins du secteur public de travailler dans le privé. Au nom de la gouvernance, l’on a interdit aux professeurs du public de donner des heures supplémentaires dans le privé. Et Au nom des déficits, l’on veut nuire à leur pouvoir d’achat par la réforme de la Caisse de compensation et des caisses de retraite».
Abdelhamid Fatihi n’y est pas allé avec le dos de la cuillère et a accusé le PJD de faire passer des mesures impopulaires dans le cadre d’un compromis politique avec le pouvoir. « Nous connaissons, explique-t-il, qui a bâti le Maroc pierre après pierre, nous connaissons qui a construit son parti et son syndicat par le sang, les larmes, les sacrifices, et l’emprisonnement. Et nous connaissons également qui a construit son parti et son syndicat dans le cadre des relations suspectes avec le pouvoir. Nous connaissons qui a déterré le parti du Mouvement constitutionnel populaire et l’Union nationale du travail du Maroc dans le cadre d’une tractation politique. Et aujourd’hui, ils récompensent le pouvoir en appliquant des mesures impopulaires ».