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Devant une salle archicomble et un auditoire composé majoritairement de militants des trois partis et de sympathisants de la gauche, M. Oualalou a indiqué que le Maroc vit actuellement un tournant historique important qui nous rappelle ceux de 1952 et de 1975. Cette situation est due, selon lui, à l’apparition de deux donnes : l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes qui reprennent les mêmes revendications et demandes politiques et sociales défendues par le Mouvement national et la naissance d’un nouveau pôle régional ou méditerranéen après tant de stagnation notamment après les évolutions démocratiques qui ont eu lieu en Europe de l’Est puis en Amérique latine. « Or, aujourd’hui, cette région bouge et il y a une forte demande de démocratisation et de ruptures avec les modèles politiques précédents», a-t-il précisé.
M. Oualalou s’estime confiant et qualifie le Printemps arabe de positif en considérant que l’ensemble des mutations que le Maroc a connues doivent être utilisées positivement pour garantir la continuité de ce Printemps démocratique. « En tant que partis politiques, on doit saisir l’occasion et être au rendez-vous. Il faut qu’on soit à la hauteur de cette période historique et à la hauteur des attentes de nos concitoyens », a-t-il soutenu.
Le Premier secrétaire adjoint de l’USFP pense que parmi les points positifs de ce Printemps arabe, figure l’ouverture d’un débat public sur la Constitution et le fait d’impliquer davantage l’ensemble du peuple marocain dans ce débat. « C’est la dialectique de ce débat d’idées qui a permis de dépasser les seuils espérés. Et je crois que les mémorandums ont largement participé au dépassement de ces seuils », a-t-il souligné avant d’ajouter que les prochains débats vont pousser davantage les limites de ces seuils.
Par ailleurs, M. Oualalou a expliqué que si le Maroc a adopté une approche réformiste pour gérer sa transition vers la démocratie, le temps est venu de créer les conditions favorables pour faire la liaison entre les droits et les acquis accumulés grâce à des luttes acharnées menées par le Mouvement national et les revendications de la nouvelle génération. Car, selon lui, c’est grâce à la jonction des deux approches qu’on va arriver à temps.
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