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Pour redresser la situation et permettre aux incarcérés de purger leur peine dans des conditions humaines, le rapport présenté mardi 24 février à Rabat par Abdellah Messdad, membre exécutif de l’OMP, a appelé à l’organisation d’assises nationales, en partenariat avec tous les acteurs, et l’élaboration d’une stratégie à même d’en finir avec ses crises organisationnelles, administratives, humaines, entre autres.
Il y a urgence à prendre des décisions afin de parer aux dysfonctionnements et manquements qui marquent le système carcéral en vue de le hisser et partant, l’harmoniser avec les conventions internationales, a-t-il indiqué.
L’Observatoire marocain des prisons (OMP) a lancé également un appel pour l’intégration d’une stratégie de gestion des établissements pénitentiaires dans le cadre d’un plan régional, où les instances élues seraient en charge des engagements financiers et sociaux.
Dans son rapport annuel 2007-2008, l’OMP a énuméré nombre de violations dont celles relatives à la torture et aux mauvais traitements. Pour le compte des années 2007 et 2008, le nombre de plaintes enregistrées auprès des ONG à ce sujet sont respectivement de l’ordre de 19% et 38%.
Et à Abderrahim Jamaii de s’interroger sur la situation de crise que vivent les établissements pénitentiaires au Maroc. Est-ce une question de personnes et de responsables ou s’agit-il d’un problème structurel ?
La situation alarmante des prisons au Maroc, décrite par le rapport, n’a rien de surprenant. Elle s’inscrit dans la droite ligne de constats établis auparavant à coups de communiqués par les différentes associations et organismes qui s’activent dans ce domaine.
En avril dernier, l’Observatoire marocain des prisons a tiré la sonnette d’alarme tout en émettant des propositions concrètes. Abderrahim Jamaii a annoncé à cette date qu’ « il est temps que l’on se mette tous autour d’une table ronde pour étudier la situation dans les prisons marocaines et les conditions d’incarcération. C’est la seule manière de tenter de comprendre les raisons de ce qui est bel et bien une crise dans l’univers carcéral en cernant tous les dysfonctionnements ».
L’Observatoire met également l’accent sur la nécessité d’une approche globale en matière d’insertion des détenus par la création d’institutions ouvertes multiservices, particulièrement pour les délinquants mineurs, l’amélioration des conditions de travail du personnel de ces établissements et l’augmentation du budget consacré à l’administration pénitentiaire.
Les responsables et les cadres de l’administration pénitentiaire, a poursuivi le rapport annuel de l’OMP, sont appelés à répondre en toute transparence – vérité oblige- à toutes les correspondances qui leur sont adressées afférentes à des questions urgentes et à des situations dangereuses, afin que leur mutisme ne participe négativement à créer la zizanie et la confusion auprès de l’opinion publique, a conclu l’OMP.