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Faible contribution à la croissance de la demande extérieure en 2017

Le rôle de l’Etat est central dans un processus de transformations des structures économiques, selon le HCP

Vendredi 15 Juillet 2016

Le Haut-commissariat au plan a élaboré, comme chaque année au mois de juin, le budget économique exploratoire qui donne une estimation du  cadre macroéconomique en 2016 et une exploration de son évolution  en  2017. C’est ce qui a été, en effet, dévoilé par Ahmed Lahlimi Alami à l’occasion d’une conférence de presse alors qu’il présentait l’estimation des indicateurs macro-économiques en 2016 et la prévision de leur évolution en 2017.
Ainsi, le Haut-commissaire au plan, qui a annoncé que la croissance nationale devrait se situer à 1,5% en 2016 et à 3,5% en 2017, a expliqué que les perspectives économiques nationales pour l’année prochaine se basent sur les nouvelles tendances de l’environnement international, notamment l’évolution des prix des matières premières et de la demande mondiale adressée au Maroc, précisant qu’elles supposent, également, la reconduction de la politique budgétaire et une production céréalière moyenne durant la campagne 2016/2017.
«Dans ce cadre, les activités non agricoles devraient enregistrer un rythme d’accroissement modéré de 2,6% en 2017 au lieu de 2,3% en 2016, en raison, notamment, de la morosité de la croissance du secteur des services», a-t-il fait ressortir, soulignant que le secteur secondaire dégagerait une valeur ajoutée en amélioration de 3,5% au lieu de 3,3% en 2016 et que celle du secteur tertiaire devrait s’accroître de 2,1% au lieu de 1,9% en 2016, sous l’effet, en particulier, de la légère amélioration de 2,2% des services marchands et de 1,9% des services fournis par les administrations publiques.
Et de faire savoir que le secteur primaire dégagerait, de son côté, une valeur ajoutée en hausse de 7,2% au lieu d’une baisse de 9,7% estimée pour 2016, sous l’hypothèse d’un scénario moyen de la production céréalière et de la consolidation de celle des autres cultures agricoles et de l’élevage.
Dans une note de synthèse du HCP parvenue à Libé, l’on tient à préciser que la croissance économique devrait continuer d’être soutenue en 2017 par la consolidation de la demande intérieure, au moment où la contribution de la demande extérieure à la croissance resterait faible, indiquant que la demande intérieure serait, ainsi, en hausse de 2,4% en volume au lieu de 1,7% en 2016 contribuant pour 3,1 points à la croissance nationale au lieu de 2,4 points en 2016. Et de noter que cette légère hausse ne devrait pas engendrer de pressions inflationnistes puisque la hausse des prix intérieurs se situerait à 1,8% au lieu de 1,7% en 2016.
La même source fait état d’une consommation finale nationale qui s’accroîtrait de 3,3% au lieu de 2,7% en 2016, ajoutant que sa contribution à la croissance du PIB, en amélioration, serait de 2,6 points au lieu de 2,1 points en 2016. Dans ce sens, la consommation des ménages résidents serait en hausse de 3,1% en 2017 au lieu de 2,8% en 2016 et celle des administrations publiques devrait augmenter de 3,8% au lieu de 2,5%, a-t-on fait observer, relevant que la formation brute de capital fixe (FBCF), soutenue par la poursuite des grands projets structurants et par la reprise progressive des activités économiques, devrait, pour sa part, connaître une hausse en volume de 1,4% en 2017 et sa contribution à la croissance économique devrait atteindre 0,4 point. Et de poursuivre que tenant compte de la variation des stocks, l’investissement brut connaîtrait, lui, une hausse de 1,9% avec une contribution de 0,6 point à la croissance au lieu de 0,3 point en 2016.
En outre, selon le HCP, la demande extérieure nette devrait dégager une faible contribution  à la croissance de 0,3 point en 2017 après la contribution négative de 0,9 point prévisible en 2016. Dans ce sens, les exportations de biens et services devraient progresser de 6,1% en volume, alors que les importations seraient en hausse de 4,2%, divulgue la même source, notant qu’avec un accroissement du PIB nominal de 5,3% et de la consommation finale nationale de 5,1% en 2017, le taux d’épargne intérieure se maintiendrait à 22,1% du PIB en 2017.
«Les revenus nets en provenance du reste du monde en hausse de 2,4%, devraient se situer à 5,7% du PIB. De ce fait, l’épargne nationale se maintiendrait à 27,7% du PIB en 2017, mais elle resterait inférieure au niveau d’investissement brut représentant 29,6% du PIB en 2017», rapporte l’institution, relevant, néanmoins, que le besoin de financement de l’économie serait en allégement pour se situer à 1,9% du PIB, après  avoir été de 2,4% en 2016.
Pour le HCP, la baisse du déficit des échanges extérieurs de biens et services, passant de 8,2% en 2016 à 7,6% du PIB en 2017, aurait contribué à cet allégement des besoins de financement, estimant que ceci proviendrait de l’augmentation de 5,7% de la valeur des exportations de biens et services, au moment où les importations devraient progresser de 4,1%.
«Sur la base de la consolidation du stock en devises à 8 mois  d’importations, et de l’hypothèse d’une consolidation des flux nets des investissements directs étrangers de 10%, le besoin de financement complémentaire devrait être mobilisé sous forme d’emprunt public», explique la même source, rappelant que dans ces conditions, la dette publique globale devrait atteindre 81,1% du PIB en 2017 au lieu de 81,4% en 2016 et 80,2% en 2015.
Parallèlement, le Haut-commissaire au plan a tenu à mettre en exergue que la présence aujourd’hui au Maroc d’un niveau d’endettement à la limite de la soutenabilité et d’une stabilité macroéconomique apparente, ne doivent pas constituer un leurre pour la prise de décision par rapport à la réalité des besoins en une croissance économique nationale soutenue pour assurer un autofinancement du processus de transformations des structures économiques. Et de faire remarquer que celles-ci devraient passer, en se référant à l’expérience des pays développés, par des investissements de long terme qui vont au-delà des politiques contracycliques. D’où, souligne-t-il, le rôle de l’Etat qui devient, ainsi, central dans un tel processus, étant donné que les initiatives privées restent par vocation des choix de court terme et manquent de prise de risque.

Meyssoune Belmaza

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