Ceci étant, cette finale tant attendue, n’a même pas été jouée qu’elle est déjà décriée. En effet, les Tétouanais qui n’ont jamais été aussi proches d’emplir un palmarès encore vierge, s’estiment lésés par la FRMF et Pim Veerbeck. Le quiproquo ou sujet de discorde en est le défenseur du MAT, Mohamed Aberhoune, actuellement en stage avec les Olympiques à Toulon et que le coach néerlandais refuse de libérer pour le choc en question. La frustration est d’autant plus grande pour les Tétouanais car s’ajoute à cela, la suspension de l’autre défenseur du MAT, le Sénégalais Mortada Fall. L’axe central de la défense à Amri Aziz vole en éclats du coup. D’un autre côté, les internationaux du FUS convoqués par Eric Gerets, Issam Badda et Fettah Boukhriss seront, quant à eux, de la partie puisque le Belge devrait sans aucun problème les libérer et ce, malgré le déplacement de jeudi prochain vers la Gambie et Banjul.
Par ailleurs, le MAT qui bénéficiera, tout de même, du keeper Aziz El Kinani au même titre que l’auront été le gardien de but du FUS et de son défenseur, avance que ces décisions sont tendancieuses pour la bonne raison que le président de la FRMF est aussi celui du FUS de Rabat et certains caressent dans le sens du poil de la bête en favorisant le FUS par n’importe quel moyen.
Autrement, sur le terrain, il ne faudra au MAT que de ne pas perdre pour s’offrir enfin un titre et pas n’importe lequel, puisque ce sera le premier du genre au Maroc au regard de sa qualité, champion Pro-Elite ou plus vulgairement ou même l’inverse, premier championnat professionnel. Pour le FUS qui, à part quelques timbales en Coupe du Trône, n’a jamais pu être à pareille fête, il n’aura d’autres solutions, que battre le MAT sinon rien. Si pour les spectateurs que nous sommes ce duel s’annonce passionnant au vu du suspense qu’il traine avec lui, pour les deux équipes, cela relève du domaine du pathétique vu que l’un d’entre les deux protagonistes y laissera tous les efforts de la saison car effectivement, l’histoire ne retiendra que le nom du champion au dénouement. Eh oui ! si l’un des deux est à quatre-vingt-dix minutes du bonheur que dire de l’autre, le défait ?
L’autre volet de cette rencontre, est plus personnel et il concerne les deux cadres nationaux à la tête des deux équipes, Aziz Amri et Jamal Sellami. Au soir d’aujourd’hui, à l’image de leur formation, l’un des deux inscrira aussi à son palmarès un titre de champion du Maroc. Le premier verrait sa compétence et son jeune et sérieux parcours de coach récompensés, ce qui ne serait que justice. Quant à l’autre, en vieux baroudeur et renard comme pas personne sur gazon ici-bled, s’adjuger enfin un titre ne serait que mérité et méritoire, un prix pour l’œuvre de toute une carrière pour ainsi dire.
Sinon et pour l’anecdote, les «compte pour beurre» auront joué samedi la dernière journée de la saison 2011/2012. Faut croire que dès lors que l’on dépassionne, on se lâche à mieux jouer. En trois rencontres huit buts. Le HUSA a disposé du MAS 2-1, idem pour l’OCK devant le CODM et enfin l’ASFAR s’est imposée à Al-Hoceima devant le CRA local 2-0.