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C’est le cas d’une jeune femme âgée de 23 ans du nom de Bibi qui aurait été violée par des policiers dans un cachot de la place. « Des policiers m'ont réveillée à 4H00, ils ont déchiré ma carte de résidente, m'ont emmenée dans un cachot où j'ai subi les pires châtiments, avec d'autres femmes », raconte-t-elle avant d’être expulsée.
Les cas de viols, fouilles corporelles et autres humiliations observées durant ces opérations toucheraient en majorité des femmes, selon de nombreux témoignages. Parmi les victimes, on dénombre 2.526 femmes, 316 filles et 928 hommes.
Les violences physiques (torture, passages à tabac, emprisonnement dans des conditions dégradantes et privation de nourriture) concerneraient 12.647 cas contre 13.626 pour les détentions prolongées et 12.647 cas de vol.
Par ailleurs, les policiers angolais dépouilleraient aussi les personnes interpellées de leurs biens et sépareraient certaines de leurs familles.
Pour Luanda, ces actions musclées sont menées dans le cadre de «la protection de la sécurité nationale» contre ce qui est considéré comme une «invasion silencieuse».
De son côté, Human Rigts Watch (HRW) souligne que Luanda n'a jamais mené d'enquêtes sérieuses sur les violations des droits de l'Homme auxquelles se livrent ses différents services de sécurité
Cependant, il faut déplorer les mauvais traitements observés au cours de ces rafles, particulièrement dans les zones proches des frontières communes, et pendant l'acheminement vers les lieux de détention, puis durant la détention et lors de l'expulsion.
Le problème des migrants est devenu très sensible entre la RDC et l’Angola. Pendant longtemps, Kinshasa s'est contenté d'adopter un profil bas espérant que ce cauchemar prendra fin un jour. Malheureusement, les faits criminels dénoncés par de nombreuses ONG n’ont cessé de s’aggraver chaque année. Au point que le gouvernement congolais a décidé de réagir en rappelant qu’environ 40.000 Angolais vivant sur son territoire avaient dû regagner leur pays, au cours de cette période.