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Il faut dire que depuis le début de l’année et jusqu’à présent, l’indice MSCI, qui regroupe 10 de ces 11 pays a progressé de 17% depuis le début de l’année alors que l’indice basé sur BRIC fait 10 fois moins avec seulement 1,7% de gains. Constat duquel on peut déduire que l’économie mondiale est en train de connaître un tournant. De nouvelles forces sont attendues.
Sachant que le MSCI, un indice mondial (MSCI World Index) mesurant la performance des marchés boursiers de pays économiquement développés, et qui se composait, depuis 2005, de titres des 23 économies les plus avancées, a intégré les performances de 20 pays émergents, dont le Maroc. On s’étonne donc de voir le Maroc exclu du «NEXT 11» qui, toujours selon Jim O’Neill, va réaliser un taux de croissance annuel moyen de 5,5% au moins jusqu’en 2020. Ainsi les entreprises cotées de ces NEXT 11, à savoir le Mexique, l’Indonésie, la Corée du Sud, la Turquie, le Bangladesh, l’Egypte, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines, le Vietnam et l’Iran, pourraient bien connaître prochainement un afflux de capitaux (à l’exception de l’Iran qui reste soumis à des sanctions internationales).
A noter que ce groupe intègre deux économies africaines, en l’occurrence l’Egypte et le Nigeria, qui disposent quasiment des mêmes potentialités que le Maroc, bien qu’ils aient connu des troubles ces dernières années.
La question qui s’impose est de savoir pourquoi le Maroc dont la stabilité économico-politique est incomparable dans la région, n’a pas pu joindre ces deux pays.
Depuis le début de son mandat, le ministre de l’Economie et des Finances n’a cessé d’affirmer que «malgré les défis, le Maroc jouit de tous les atouts de constituer une puissance économique émergente de la région Mena», mais entre ce qu’on pourrait faire et ce qu’on fait réellement, il y a un grand fossé.
Le même ministre assurait lors d’une conférence tenue à Casablanca en juillet dernier que «le gouvernement marocain s’est engagé à gérer ces attentes dans l’harmonie et la cohésion avec comme gage une triple transition à la fois économique, politique et sociale». Mais d’après les résultats dudit indice, on s’aperçoit que notre pays a raté le train des pays émergents. Pour que l’économie marocaine devienne émergente, le Maroc est dans l’obligation de repenser son modèle économique et de sécuriser les bases d’une croissance inclusive orientée vers de nouveaux vecteurs de croissance.
Un modèle économique qui répond à ces ambitions doit reposer sur plusieurs piliers, entre autres, le renforcement de la croissance endogène, le développement des mécanismes de solidarité et de cohésion sociale ainsi que l’amélioration de la gouvernance et de la transparence. Choses qui semblent nous faire défaut pour le moment.