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Ensuite, d'autres villes se sont embrasées. Ainsi, Sfax, Bizert, Regueb, Kairaouan, Tunis et autres, ont connu l'organisation de sit-in de protestations et de solidarité. Des universités ont été fermées pour empêcher les manifestations estudiantines et des lycées transformés en casernes des forces de l'ordre. Des journalistes ont été arrêtés et l'information fut verrouillée. Seul « Facebook » est devenu le relais des jeunes Tunisiens pour s'exprimer et informer la communauté internationale sur les atrocités commises à travers des vidéos. Par ailleurs, deux avocats ont été arrêtés, des localités ont été placées sous couvre-feu et des blessés ne peuvent être transportés aux hôpitaux. Très attendu par les Tunisiens, Zine El-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, a fait une sortie médiatique le 28 décembre pour adresser un discours menaçant la « minorité des extrémistes instrumentalisée par certaines parties contre les intérêts de leur pays ». Bien qu'il « comprenne les circonstances et facteurs psychologiques » de la révolte des chômeurs, le président à 74 ans explique que la violence dans la rue « découragera les touristes et les investisseurs ». Loin du discours officiel, des côtes touristiques et des chiffres officiels d'une économie fragile, sans être encadrées politiquement par une opposition muselée tout au long de deux décennies de répression et de corruption, les villes tunisiennes bouillonnent de rage et de frustrations. C'est une révolte qui a besoin de soutien politique pour devenir une révolution !
Paris, correspondance particulière