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D'après un membre de l'Association des habitants de la Cité de l'Air, " l'on ne s'attendait pas à une action d'expulsion, d'autant qu'on s'était dit qu'une décision devra être prise le 7 novembre courant à l'issue de l'assemblée générale de l'Association ". Et d'ajouter qu' "on avait une proposition officielle et une autre officieuse de la part des autorités concernées pour régler ce problème. Cela consistait, pour l'offre officielle, à ce que chaque famille locataire puisse recevoir 950.000 dirhams ou une parcelle de terrain estimée à 750 dh/m2. Pour l'offre officieuse, on a laissé entendre que chaque famille aurait droit à 1,2 million de dirhams pour quitter les lieux ".
Pris au dépourvu, les habitants de la Cité de l'Air se trouvent désormais au pied du mur et la situation risque de se compliquer davantage. A moins d'un retournement de situation ; scénario tant escompté par des dizaines de familles, locataires de ces logements depuis cinq décennies.
Un problème d'ordre social qui couve depuis des années et que les habitants ont tenté de résoudre, sans pour autant parvenir à un terrain d'entente avec les autorités compétentes. Notre source a tenu à rappeler que " depuis 2003 ou 2004, nous avions formulé la demande de l'acquisition de ces logements. A cette date, les services des domaines publics ainsi que l'Agence urbaine ont rejeté notre requête, justifiant leur réponse par le fait que la Cité n'est pas structurée. Ils nous ont proposé de la restructurer de façon à ce qu'elle soit scindée en parcelles de terrain avec un titre foncier ".
Une opération qui a coûté aux habitants de la Cité entre 500.000 et 600.000 dirhams. " Par la suite, nous avions soumis notre dossier au regard des instances concernées et une réunion au niveau de la wilaya s'était tenue, avec comme objet : avoir l'accord pour l'acquisition des logements ". Résultat des courses : " La préfecture et l'ex-commune urbaine de Hay Hassani, l'Agence urbaine et la Direction des domaines publics ont donné leur accord pour que ces logements soient cédés aux locataires ".
Reste alors à déterminer les prix de vente. Une commission ad hoc a été chargée de cette tâche, parvenant dans un premier temps à arrêter trois prix selon l'emplacement des logements. Sauf que les prix proposés ont été estimés élevés par les locataires, ce qui les a amenés à " formuler un recours pour revoir à la baisse les prix de cession. Notre cas a été soulevé au Parlement et le ministre des Finances avait décidé de donner suite à nos demandes pour que les prix de vente oscillent entre 1700 et 2000 dirhams/m2 ".
Ce prix a été accepté par les locataires, mais l'accomplissement de l'acte de vente n'a pas suivi. "En 2007, c'est la CDG qui a acheté le terrain où se trouve la Cité de l'Air. Des jugements d'évacuation d'urgence ont été pris et il nous est demandé aujourd'hui d'évacuer les lieux", conclut notre source, l'un des habitants de la Cité.