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«La situation devient de plus en plus critique, les sables arrivent à l’autre bout de la ville. Elles ne sont plus stables à cause des dunes mouvantes qui ne font plus l’objet de travaux de branchage comme c’était le cas durant plusieurs dizaines d’années. Jeune, je travaillais fréquemment dans des chantiers de branchage entrepris régulièrement par le service des eaux et forêts», nous a déclaré un habitant du quartier Sqala.
La déstabilisation des grandes dunes formant une vraie réserve naturelle protégée (une richesse floristique recelant une diversité de mammifères et une avifaune nicheuse et migratrice et bien d'autres espèces d'oiseaux rares) peut constituer une vraie menace pour le déséquilibre écologique de Mogador qui a sacrifié une grande partie de ce patrimoine naturel répertorié au profit du béton. Pourtant, la ville fut depuis son édification en 1760 soumise à une forte fréquence du vent et à une importante érosion qui n’a pas épargné la forêt les protégeant de la désertification.
Le mouvement régulier des sables maritimes déplacés par le vent du nord soufflant 291 jours par an avait de ce fait profité de la destruction massive de la ceinture verte sur un rayon de huit à quinze km pour ainsi envahir les maisons des quartiers-est de la ville.
Depuis 1914, un énorme dispositif humain, financier et matériel a été mobilisé pour faire aboutir une opération de reboisement du domaine forestier pour fixer les dunes sur plusieurs hectares (90% sur le domaine territorial de la municipalité d'Essaouira, 10% dans les communes rurales Sidi Kaouki au sud et de Moulay Bouzerktoune et Ounagha au Nord). Un processus achevé en 1986 mais qui nécessite un travail durable d'entretien et de densification pour éviter toute fragilisation des zones dunaires.
Outre la suspension des travaux de branchage et de fixation des dunes, l’on assiste à un retour en force des activités illégales qui étaient toujours à l’origine de la fragilisation des structures dunaires, telle la présence des troupeaux de bétail de façon massive et régulière. D’autre part, l’actuel conseil municipal se trouve en marge des problèmes vitaux de la ville, donc indifférent à la question écologique qui aura sûrement des retombées économiques et sociales sur la ville.