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«Bon nombre d’entre nous ont été arrêtés par la brigade touristique et accusés d'usurper l'identité de guide touristique, alors que nous exerçons ce métier depuis des dizaines d'années au vu et au su des autorités locales, élues et sécuritaires de la ville», nous a déclaré un participant au sit -in.
Les manifestants n'ont pas caché leur inquiétude quant à leur situation sociale et juridique vu les poursuites judiciaires engagées contre eux, et les charges financières qu'ils doivent assumer en l'absence de toute autre ressource.
«Nous avons passé toute notre vie dans ce métier que nous n'avons pas appris dans des instituts. Nous parlons plusieurs langues, connaissons très bien les potentialités touristiques de la ville et nous avons honorablement servi les intérêts d'Essaouira et des autres villes du Maroc. Nous avons acquis un important savoir-faire comparable à un diplôme académique», affirme un participant en réaction aux obstacles entravant leur réinsertion.
La note conjointe diffusée par les ministères de l'Intérieur et du Tourisme au sujet de l'assainissement de l'environnement du secteur touristique stipule, entre autres, la réinsertion des faux guides dans le secteur.
Contacté par «Libé», le délégué du ministère du Tourisme a affirmé que le métier de guide touristique est régi par le Dahir 05-97-01 du 21 janvier 1997. A cet effet, précise-t-il, l'intégration ou la réinsertion au métier d'accompagnateur ou de guide touristique est soumise à certaines conditions y compris le niveau des études académiques qui permet l'accès aux concours organisés par le ministère de tutelle. Interrogé sur la nature institutionnelle du Syndicat de l'initiative et du tourisme à Essaouira qui avait auparavant livré aux protestataires des cartes professionnelles déterminant leur qualité de guides, le délégué du ministère du Tourisme a refusé de répondre à la question prétextant d'être en réunion avant de réclamer la présence du correspondant de «Libé» à son bureau pour s’assurer de son identité !
«Nous exerçons au quotidien avec un grand sens de responsabilité. La semaine dernière à titre d'exemple, c'est l'un de nos collègues qui a arrêté l'agresseur de la touriste anglaise sur la place Hassan II en l'absence des services sécuritaires. Nous risquons nos vies pour protéger la notoriété de la ville qui dépend du secteur comme levier de son développement économique», nous a déclaré un participant.
Les faux guides touristiques qui ont décidé de donner de la voix sont effectivement connus par les différentes générations des habitants de la ville. Ils ont toujours opéré au vu et au su des autorités, même sécuritaires. Pourquoi après tant d'années, la brigade touristique a-t-elle décidé de mettre brutalement fin à leurs activités ?
Les participants sont déterminés à continuer leur protestation pacifique jusqu'à la satisfaction de leur revendication qu'ils estiment légitime à l'instar de leurs collègues des autres villes touristiques du Royaume.