Essai mortel d’un TGV près de Strasbourg

Le conducteur nie toute imprudence de sa part


Mercredi 18 Novembre 2015

Le conducteur de la rame d’essai du TGV Est accidenté samedi près de Strasbourg a affirmé aux enquêteurs avoir roulé à la vitesse prescrite sur la section de ligne où le train a déraillé, a indiqué lundi le parquet de Strasbourg.
L’accident a fait 11 morts et 42 blessés dont quatre sont encore dans un état critique, parmi les 53 passagers, techniciens de la SNCF, familles des cheminots et autres invités qui avaient pris place à bord de la rame.
Le conducteur du train, un homme "très expérimenté" dans la conduite de TGV et la formation d’autres conducteurs, n’a été que "très légèrement blessé", a indiqué le procureur adjoint, Alexandre Chevrier, lors d’une conférence de presse.
"Il indique avoir respecté la vitesse qui lui était assignée par le plan de route", a ajouté le magistrat en précisant qu’elle était de 176 km/h. Les deux boîtes noires ont été récupérées et devraient être exploitées dans le cadre d’une information judiciaire qui devrait être ouverte pour homicides et blessures involontaires.
La rame effectuait un parcours d'essai entre Saverne et Strasbourg, sur la nouvelle ligne à grande vitesse de la deuxième phase du TGV Est qui doit entrer en service en avril 2016.
L’accident est survenu sur la commune d’Eckwersheim (Bas-Rhin), juste avant que la LGV fasse sa jonction avec le réseau classique, en amont de la gare de Strasbourg.
Selon les explications de la SNCF, la vitesse maximale autorisée pour les essais de voie correspond à la vitesse commerciale augmentée de 10%. Le TGV Est peut ainsi circuler jusqu’à 350 km/h en essai pour une vitesse commerciale de 320 km/h.
Au moment de l’accident, il était en fin de phase de décélération, d’où les 176 km/h correspondant à une vitesse commerciale de 160 km/h.
Le procureur est revenu sur le déroulement des faits.
"L’accident est survenu au moment où le train abordait une courbe à droite, juste avant d’aborder un pont. La motrice avant a déraillé, s’est déportée sur la gauche, a percuté l’arrière du pont avant de basculer dans le vide et ensuite l’ensemble des wagons, à l’arrière, s’est complètement disloqué et a basculé dans le vide", a-t-il expliqué.
Si aucune piste n’est exclue par les enquêteurs, celle d’un sabotage ou d’un attentat n’est pas privilégiée, a indiqué Alexandre Chevrier.


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