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"Echouer dans cette entreprise risquerait de déstabiliser la région, d'encourager l'immigration clandestine et d'augmenter la menace terroriste et même les risques d'un conflit armé", a affirmé Erik Jensen, qui s'exprimait devant la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU.
"L'antidote le plus efficace se trouve, selon lui, dans la paix, la stabilité, la coopération et le développement économique à travers le Maghreb. Mais le différend à propos du Sahara y fait obstacle", a-t-il déploré.
Plus le processus de règlement de ce conflit "s'enlisera, plus les positions vont se raidir, les frustrations s'exacerber et la probabilité de troubles et d'instabilité régionale s'accroître", a averti M. Jensen.
Il a rappelé à l'assistance que, lors des négociations menées en 1996, sous sa supervision, le Polisario avait, pourtant, accepté l'idée de discuter d'une solution politique fondée sur l'autonomie.
M. Jensen a rappelé dans ce contexte, que le Maroc a présenté son plan d'autonomie en 2007 qualifié par le Conseil de sécurité de l'ONU, de sérieux et crédible.
L'adoption de la nouvelle Constitution en 2011, la création du Conseil économique et social, du Conseil national pour les droits de l'Homme (CNDH) et la promesse de s'attaquer et de lutter contre la corruption ont fourni les éléments nécessaires pour donner une réelle crédibilité à l'autonomie régionale, a conclu l'ancien représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, auteur de l'ouvrage "Sahara: Anatomie d'une impasse" (2012, seconde édition).
Pour M. Jensen, le Polisario "se verra dans l'obligation de renoncer à certaines aspirations" et devra avoir le "courage politique de faire des compromis", tout en reconnaissant, à ce niveau, que "beaucoup dépendra aussi des autres parties impliquées et influentes", estimant le "rôle de l'Algérie central".
Les "événements qui agitent la région font qu'il est maintenant plus que jamais temps de résoudre ce différend pour permettre la réconciliation et le développement à travers la région du Maghreb pour préparer l'avenir auquel aspirent ses peuples, en particulier les jeunes qui rêvent d'une vie productive en tant que membres actifs et respectés de la société", a-t-il préconisé.
"Frustrés, ils deviennent vulnérables, facilement exploitables et à la merci des éléments déstabilisateurs, des extrémistes et des terroristes". Tels sont, a-t-il averti, les principaux défis qui se posent à la région.