Puis devant tous ces désistements, on invita le club où évolue Younes Belhanda, le Montpellier HSC à venir faire voir ses crampons dans le coquet stade de Marrakech, histoire d'y étrenner, à défaut d'un éventuel titre au moins sa prochaine participation à la Ligue des champions. Mais nos Fédéraux et leurs Eclopés en chef (A2F et Gerets) qui excellent tant dans le volte-face, nous ont finalement sorti, à une semaine de la date fatidique, de leur chapeau, faute du lapin blanc, un gros Lion, le Sénégal. Joli !
Merci à qui d'avoir dégoté un sparring partner de la sorte? Merci aux Fédéraux qui ont dû faire jongler bien des méninges pour parvenir à cette fin. Dans un premier temps, il était convenu que c'était le Sénégal qui devait jouer à cette même date, l'équipe nationale d'Egypte au Maroc. Mais pour ce faire, Dame Fédé qui a de la suite dans ses idées avait tout simplement refusé à la sélection égyptienne de football, après la lui avoir préalablement accordé, l'autorisation d'un stage au Maroc et plus précisément à Marrakech, prétextant que l’EN y séjournait déjà pour les mêmes raisons. La FRMF proposa alors à son homologue Fès comme solution de remplacement avant de carrément se rétracter et renvoyer les Pharaons à refaire le nez de leur Sphinx.
Les Egyptiens proposèrent alors aux Sénégalais, Khartoum comme autre alternative de préparation. En effet, la fédération soudanaise ayant pris en considération les difficultés de ses voisins à organiser cette troisième rencontre après le Togo et le Cameroun, accourut à leur secours, histoire d'atténuer leur désarroi. Mais finalement les Sénégalais certainement amadoués par nos Fédéraux, finiront par décliner l'offre en mettant en avant l'éloignement, préférant au final jouer l'ami et le compagnon de fortune qui partage si bien les misères communes, le Maroc.
Cette façon de faire tient tout simplement du scandale. Ce n'est pas élégant, et n'épouse en aucun cas ce sens d'hospitalité qui a fait la notoriété de notre pays et qui, à travers cette bassesse, en a pris un sérieux coup. Aucun objectif sportif quel qu'il soit ne peut être un alibi à cet acte immoral et de surcroît de mauvais goût.