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S.M. Juan Carlos a pris l'initiative d'appeler S.M. Mohammed VI et tous deux « ont constaté l'excellent état des relations entre l'Espagne et le Maroc », a déclaré à l'AFP un porte-parole de la Maison royale.
« Ce bon climat ne doit pas être affecté par des malentendus », ont déclaré les deux Souverains, et « l'Espagne est pleinement disposée à clarifier ce qui doit l'être », a ajouté ce porte-parole.
Un communiqué officiel marocain relayé par l'agence MAP rappelle dans ce sens que « les deux Souverains ont relevé une fois de plus la qualité des liens qui unissent les deux familles royales ».
Leurs Majestés, ajoute la même source, « se sont également félicitées de l'évolution des rapports spécifiques qui unissent les deux Royaumes amis et voisins et de l'action menée dans ce sens par les deux gouvernements, ces dernières années ».
En outre, « les deux chefs d'Etat sont tombés d'accord sur le fait que les incidents survenus ces dernières semaines ne peuvent en aucun cas porter préjudice à la qualité des relations maroco-espagnoles ».
Enfin, les deux Souverains ont convenu de se retrouver lors d'une prochaine rencontre informelle.
De fait, les deux pays que la géographie condamne à s'entendre arrivent toujours à surmonter les difficultés passagères qui entachent l'harmonie de leurs relations bilatérales, fussent-elles aussi graves que celles induites en juillet 2002 par l'incident de l'îlot de Leila.
L'Espagne d'aujourd'hui n'est certes pas celle d'il y a huit ans. Elle a notamment changé dans sa manière d'aborder ses relations avec le reste du monde. En effet, José Luis Rodríguez Zapatero se démarque de son prédécesseur par sa politique envers le Maghreb.
Si les relations espagnoles avec le Maroc sont en constante amélioration, elles s'avèrent d'autant plus fructueuses qu'un nouveau vent favorable à la coopération euro-méditerranéenne souffle sur les deux rives.
Aujourd'hui, le renforcement des accords entre Rabat et Madrid s'inscrit dans une tendance plus globale où chaque pays de la rive nord de la Méditerranée tente d'instaurer un dialogue régional constructif avec les pays de la rive Sud.
Une question reste tout de même en suspens: le poids de l'histoire et les enjeux territoriaux entre l'Espagne et le Maroc s'effaceront-ils définitivement pour céder la place à une véritable coopération sur des défis qui se posent des deux côtés de la Mare Nostrum?