-
Amal Jallal : L'Université Al Qaraouiyine continue depuis sa création jusqu'à aujourd'hui de remplir son rôle scientifique et éducatif
-
Débat à Fès sur "les Industries culturelles et dynamiques sociales"
-
Nouvelle programmation référentielle sur «Tamazight»
-
Younes El Khamlichi s'adjuge le Prix international du Qatar pour le dialogue des civilisations
téléfilms et séries télévisées. Récemment, il a lancé un
projet pour promouvoir les jeunes talents. Nous l'avons rencontré pour nous parler de ce projet, de sa carrière et de la situation de la chanson d'une façon générale. Entretien
Libé: Nouri, à part le chant et la composition, vous avez d'autres activités. Pouvez-vous nous en parler ?
Nouri : Oui, la deuxième activité est la composition des musiques de films que j'ai commencée en 1993 en France. Je faisais des compositions pour la pub, en parallèle, j'approvisionnais la première et la deuxième chaînes marocaines en jingles et musiques de génériques, et ce de 1990 à 2000. Au niveau du cinéma, j'ai commencé par "Ali Zawa" de Nabil Ayouch, puis "Bandia", "Les potes" et "Abdou chez les Almohades" de Said Naciri. J'ai aussi composé pour des téléfilms et séries dont "Al Kamine" de Fatima Boubegdi, "La famille de si Merbouh", "Sir htatji", etc. Après, j'ai commencé à travailler pour les grandes firmes comme la FIFA qui avait besoin d'une composition de 9 minutes.
Ce qui était important dans cette affaire, c'est le fait que je sois retenu parmi trois candidats, car il y avait aussi un Français et un Autrichien. Pour les courts métrages, je suis fier d'avoir travaillé avec Adil Fadili dans "Courte vie" qui a glané quelque 35 prix marocains et étrangers. J'ai aussi composé pour "Châtiment" de Hicham Ain Hayat et "Hors zone" de Nourddine Dougna.
Et votre projet de promotion des jeunes talents, où en êtes-vous ?
"Webstar" a connu un grand succès. Nous avons reçu 1800 vidéos lors de la première édition qui a connu 25 finalistes dont 4 ont pu enregistrer des singles et chanté à "Rotana café". On prépare la deuxième édition qui va commencer très bientôt. Les gagnants de la première édition ont déjà eu leurs clips ; on les garde pendant 5 ans et on finalise leurs albums.
Qu'en est-il de votre dernier album?
On a commencé à lancer les singles, comme c'est le cas de "Aâlach ntibeddat", écrit par Hani Hnaini alors que j'en ai assuré la composition et l'arrangement. Il y a aussi "Meskout", un clip actuellement sur les chaînes nationales et internationales et dont les paroles sont écrites par Siham Habti qui a également écrit un deuxième opus pour l'album composé de six chansons. Il doit sortir normalement au mois de septembre prochain. Je n'ai pas encore donné de nom à cet album, je prends tout mon temps.
Que pensez-vous de la chanson marocaine à l'état actuel et des festivals ?
L’artiste marocain travaille en autonome du fait que tout le monde s'autoproduit en l'absence d'infrastructures. A mon avis, ça va de mal en pis et je ne vois rien pour le proche avenir. L'artiste au Maroc est toujours en quête d'une reconnaissance publique. Je peux dire qu'on continue à produire pour montrer qu'on existe. C'est tout. Quant aux festivals, c'est une bonne chose car, au moins, ils allègent un peu le fardeau. Malheureusement, il y en a de moins en moins à cause de la crise.